Les états-Unis, qui ont fermé la plupart de leurs missions diplomatiques dans le monde arabe, ont renforcé hier leur alerte aux attentats en appelant leurs ressortissants à quitter "immédiatement" le Yémen. Jugeant le niveau de la menace "extrêmement élevé" , Washington a appelé tous ses ressortissants à quitter le Yémen "immédiatement", une mesure annoncée alors que quatre membres présumés d'Al-Qaïda ont été tués hier à l'est de Sanaa dans une attaque de drone. Les quatre hommes étaient à bord d'un véhicule qui a été pulvérisé avant l'aube par quatre missiles, selon un responsable tribal s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. Le ministère yéménite de la Défense a précisé qu'au moins un de ces hommes figurait sur une liste de suspects qui "planifiaient des attaques terroristes durant les derniers jours du Ramadhan et pendant la fête du Fitr". Cette attaque de drone est la quatrième visant des membres présumés d'Al-Qaïda au Yémen depuis le 28 juillet. Ces opérations ont fait 17 morts. C'est l'interception de messages contenant des menaces d'attentats entre le numéro un d'Al-Qaïda, Ayman Al-Zawahiri, et Nasser Al-Whaychi, le chef de la filiale Al-Qaïda dans la péninsule Arabique (Aqpa) qui a été le déclencheur de la décision de Washington de fermer une vingtaine d'ambassades et de consulats, selon les médias américains. Le premier aurait ordonné au second de perpétrer un attentat dès dimanche dernier. Al-Zawahiri avait demandé à Al-Whaychi de "faire quelque chose", ce qui a poussé les responsables de Washington et du Yémen à redouter une attaque imminente, selon les mêmes sources. R. I./Agences Nom Adresse email