Pour la première fois, les syndicats autonomes seront invités en qualité d'observateurs à ce rendez-vous qui marquera la rentrée sociale. La 17e tripartite entre le gouvernement, le patronat et le syndicat, qui se tiendra à Alger au mois de septembre prochain et qui sera présidée par l'actuel Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a déjà annoncé ses couleurs. Coïncidant avec la rentrée sociale, la rencontre sera élargie, pour la première fois, aux syndicats autres que l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Elle consacrera le gros de son ordre du jour aux questions économiques, avec une préférence pour la production nationale. M. Sellal l'avait certifié en juin dernier, lors de sa visite de travail dans la wilaya de Souk-Ahras, expliquant que la prochaine tripartite aura à "étudier les moyens susceptibles d'améliorer l'investissement". Le Premier ministre avait, en outre, assuré que "beaucoup de procédures seront incluses dans la loi de finances complémentaire 2013", en vue de faciliter "davantage les procédures pour les investisseurs, surtout pour les investisseurs algériens". Récemment, le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, en marge de la signature d'un accord sur le référentiel emploi entre la direction d'Algérie Télécom (AT) et le syndicat de l'entreprise, a aussi confirmé que "les questions économiques se tailleront la part du lion", des questions sur lesquelles l'Exécutif, les organisations patronales et l'UGTA se sont déjà exprimés dans des mémorandums expédiés au Premier ministre. Non sans insister sur l'importance de la réhabilitation de l'industrie nationale et de la relance de l'investissement, et ce, pour "créer de la richesse, de l'emploi et renforcer le pouvoir d'achat des Algériens". Ces déclarations semblent conforter la démarche du gouvernement Sellal, déterminé à "remettre le secteur industriel sur les rails, à travers le lancement de plusieurs projets, en plus des facilitations multiples qu'il compte accorder aux porteurs de projets et investisseurs nationaux et étrangers". Parmi les autres dossiers qui seront examinés par les partenaires de la tripartite, on retiendra notamment l'abrogation de l'article 87 bis du code du travail et le retour du crédit à la consommation. Mais, il n'est pas à exclure que certains partenaires interpelleront le gouvernement notamment sur la question relative à la règle des 51/49 instaurée par la loi de finances 2009, ainsi que sur la problématique de la bureaucratie, le soutien au prix des denrées alimentaires de première nécessité et le règlement des problèmes bancaires des entreprises (rééchelonnement des dettes). Concernant l'article 87 bis du code régissant les relations de travail, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, avait révélé en juillet dernier, à Alger, que celui-ci sera soumis à la prochaine tripartite, afin de prendre les décisions nécessaires à son amendement. Le ministre avait également laissé entendre que les propositions du groupe de travail tripartite installé en 2011 allaient dans le sens de la révision de l'article 87 bis. Cet article, pour rappel, énonce que "le salaire minimum national garanti (SMNG) doit comprendre le salaire de base, les primes et les indemnités, quelle que soit leur nature, à l'exception des indemnités versées pour payer les dépenses assumées par le travailleur". À ce propos, M. Louh avait affirmé que l'article 87 bis doit "impérativement être révisé pour qu'il soit conforme à la politique des salaires en vigueur actuellement et à la réforme de la Fonction publique". Pour ce qui est du crédit à la consommation, il devra être orienté vers la production nationale, publique et privée, et contribué par là même à la relance de la machine économique nationale. H. A Nom Adresse email