L'union estime que si l'on annule les pénalités de retard des cotisations, les affiliés à cette caisse vont s'acquitter de leurs dettes. L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) veut assainir la situation de ses membres vis-à-vis de la Caisse nationale de la Sécurité sociale des non salariés (Casnos). L'union compte trouver une solution à la lancinante problématique des commerçants qui s'abstiennent de payer leurs cotisations à cette caisse. Le retard pris par les adhérents de la Casnos pour s'acquitter de cette obligation légale les a accablés de dettes et de pénalités asphyxiantes. Ce qui les a poussés à exprimer une certaine aversion à maintenir leur affiliation à cette caisse. Celle-ci est, faut-il le préciser, une disposition légale à laquelle doit se conformer toute personne qui viendrait à s'installer à son compte. Or, le manque d'information, de sensibilisation et de vulgarisation au tour de l'acte d'adhésion a fait que beaucoup de commerçants, d'agriculteurs et autres professions libérales ignorent l'importance des avantages et des services qu'offre cette caisse. C'est ce qui a été relevé par l'UGCAA au cours d'une conférence de presse que ses responsables ont animée hier à Alger. L'autre raison évoquée a trait au conseil d'administration (CA) de la Casnos qui, selon le porte-parole de l'Ugcaa, M. Hadj Tahar Boulenouar, "n'accomplie plus les missions qui lui ont été confiées". Pour lui, "la plupart des membres du CA n'ont pas la légitimité et la crédibilité pour représenter les commerçants au sein de cette caisse". Car, argue-t-il, "la majorité a été désignée. La base n'a pas été consultée à ce propos". M. Boulenouar accuse certains membres du CA de la Casnos d'"illettrisme et d'incompétence à pouvoir proposer des lois, tracer ou mettre en œuvre un programme, améliorer les dispositifs de la sécurité sociale...". Le porte-parole de l'Ugcaa avoue que le "CA n'a réalisé aucun travail depuis 4 ans". Face à ce constat peu reluisant, l'union propose au ministère du Travail des solutions concrètes pour que le conflit qui oppose la Casnos à ses affiliés trouve son épilogue. L'Ugcaa suggère ainsi la repromulgation de la loi 08-08 de 2008. Ce texte est venu inciter et encourager les adhérents de la Casnos, endettés depuis 4 ou 6 ans, à payer leurs cotisations en annulant les pénalités de retard. Cette loi a, pour rappel, été appliquée pendant trois ans seulement. Elle a été abrogée dès 2011. Avec un tel texte de loi, l'Ugcaa pourra sensibiliser et convaincre les commerçants à adhérer à la Casnos et à payer leurs dettes et leurs cotisations. Action qu'elle envisage d'entreprendre dès la rentrée sociale afin de faire bénéficier les commerçants des services de la caisse notamment la carte Chiffa. Par ailleurs, l'Ugcaa demande au département de Tayeb Louh de baisser l'âge de départ à la retraite pour les commerçants de 65 ans à 60 ans tel que cela est appliqué pour les autres catégories de travailleurs. L'organisation des commerçants et artisans revendique également le gèle des activités du CA de la Casnos en attendant la promulgation d'une loi qui fixe les conditions de représentation au sein de cette instance. "Les activités de la Casnos n'ont pas été évaluées depuis plusieurs années à cause des membres du CA qui ne sont pas représentatifs", souligne M. Boulenouar. Sur un autre registre, l'Ugcaa estime que la prolongation des activités commerciales durant la nuit pour rendre les centres urbains des villes vivantes, nécessite l'implication plus prononcée des collectivités locales. Si les APC ouvrent, elles aussi, leurs services pendant la nuit, assurent la sécurité, le transport, l'éclairage et créent les conditions nécessaires, les citoyens vont sortir pour accomplir leurs démarches administratives. Ce qui, par conséquent, va pousser les commerçants à maintenir leur activité au profit de cette clientèle potentielle. B. K Nom Adresse email