Pour ses débuts, le festival Lire en fête s'annonce sous de bons auspices, avec un début plus que prometteur. Désormais, la caravane (bus, bibliobus et autres véhicules) est reconnaissable et aussi attendue, surtout par les gamins qui, en dépit, d'une rentrée scolaire qui, s'annonce prochaine, n'ont pas déserté les lieux de rendez-vous (salles de lecture, bibliothèques, maison de jeunes). Les communes de Tazoult et Timgad étaient en tête de liste des deux caravanes, et les infrastructures de ces communes ont reçu, le 2 septembre, animateurs d'ateliers et initiateurs en peinture, calligraphie, théâtre, chant, dessin, scrabble, etc. Les différents ateliers ont connu un rush extraordinaire. Les animateurs des différents ateliers ont eu une immense tâche, à savoir diriger les enfants, prendre en charge leurs doléances, les orienter, aussi bien à Tazoult qu'à Timgad. Les méthodes et l'approche étant autres que celles d'une école ou plus précisément d'une salle de classe, les enfants semblaient apprécier énormément l'atmosphère de l'atelier, car il y a totale absence de contrainte ; la pédagogie de l'erreur semble porter ses fruits, car l'enfant apprend en commettant des fautes et se corrige au fur et à mesure. Hamoud Ahlem, responsable de l'atelier du jeu de scrabble, nous a déclaré : "Nous laissons les enfants choisir, ils ne sont soumis à aucune contrainte, mais nous devons leur apprendre quelque chose : un mot, une phrase, pourquoi pas construire un paragraphe, mais j'ai constaté amèrement qu'un bon nombre d'enfants trouvent des difficultés à lire, ou ne savent pas lire du tout. Je peux déduire que ce sont les dégâts causés par la télévision, cette dernière rend les enfants passifs, or la lecture est un acte (actif), un verbe si j'ose dire, il faut verrouiller de temps en temps les postes de télévision et ouvrir les livres. Lire en fête est une excellente chose, mais ne dure que 15 jours, c'est un moyen, pas une fin." Hélène Mascarier, chargée d'un atelier de lecture en langue française, partage l'avis et le constat de Mme Hamoud, tout en estimant : "J'utilise un imagier, mais les soucis et problèmes restent posés. Les enfants connaissent l'animal, la plante ; d'une manière générale l'objet que je présente sur la photographie, ils le reconnaissent mais ne connaissent pas son nom, paradoxalement certains connaissent par cœur des règles de conjugaison ou d'orthographe qui ne leur sont d'aucune utilité." Ces ateliers sont un excellent indicateur pour les concepteurs du programme scolaire, surtout en matière scolaire, surtout si le ministre de l'éducation nationale pouvait devenir partenaire de cette manifestation, et ce, pour tirer plein d'enseignements, car lire est une chose sérieuse même en fête. Hier, les deux caravanes, l'une ayant élu domicile à la salle de lecture de bibliothèque communale de la ville de Seriana, l'autre à la salle de lecture de Aïn Djasser, ont eu droit à un chaleureux accueil, aussi bien de la part des autorités locales que des enfants venus très nombreux, dont beaucoup étaient accompagnés de leurs parents. Présent à la cérémonie d'ouverture, le directeur du centre culturel de Seriana, Naoui Djamel, nous a affirmé : "Nous sommes en train de vivre une nouvelle ère, réservée au savoir et à la science. Le meilleur reste à venir." R H Nom Adresse email