Représentant le président Bouteflika à la cérémonie d'investiture du président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a été reçu à son arrivée à Bamako par son homologue, Oumar Tatam Ly. M. Sellal était accompagné par les deux nouveaux patrons de la diplomatie, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et Madjid Bouguerra, ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines. Dans son discours devant des milliers de Maliens au stade du 26-Mai à Bamako, le président Keïta n'a pas omis de rappeler le rôle de l'Algérie dans le règlement de la crise. Surtout sa solidarité agissante à l'égard de son pays. L'Algérie a, en effet, de tout temps contribué au règlement des crises maliennes tout en gardant une position constante sur ces questions récurrentes dans le nord de ce pays voisin. Et M. Keïta de rappeler également le passage, pendant la révolution, du président Bouteflika à Gao. En marge de cette cérémonie, le Premier ministre a rencontré le président français, François Hollande, avec lequel il a évoqué la situation dans la sous-région sahélienne, particulièrement le Mali. Il a également été question, selon l'APS, qui a dépêché un envoyé spécial, des relations bilatérales avec en perspective la prochaine session du comité intergouvernemental mixte. Il a rencontré aussi le président tchadien, Idriss Deby Itno, et les discussions ont porté sur les relations entre les deux pays et, bien entendu, les questions régionales, notamment le Sahel dont le Tchad fait partie dans tous les mécanismes de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme religieux mis en place depuis 2010. Dans le même cadre, M. Sellal a rencontré le président tunisien, Moncef El-Merzouki, pour parler des relations bilatérales, des préparatifs de la réunion de la grande commission mixte de coopération. Il a été question, sans doute, de la situation sécuritaire avec les actes terroristes enregistrés en Tunisie et de la coopération en la matière pour éradiquer les groupes extrémistes qui font peser la menace des deux côtés de la frontière. Toutefois, les interventions à la tribune ont montré les ratages de la diplomatie algérienne. Il était attendu que le président élu fasse son discours et à un degré moindre le président français qui s'est engagé dans la guerre contre les groupes armés au Nord-Mali, première puissance à avoir stoppé la marche de ces groupes sur Bamako, mais pas le roi du Maroc, Mohammed VI, la surprise, dont le discours recadre sa politique africaine et se replace dans la sous-région. Son seul argument, alors que le royaume était absent de cette scène, est son vote pour l'intervention française qu'il a présentée comme un élément significatif de son soutien au pays. Il faut reconnaitre que depuis son accession au trône, Mohammed VI s'est beaucoup investi dans le continent africain. Djilali B. Nom Adresse email