Près de 500 personnes sont exposées au risque de maladie à transmission hydrique, sachant que la quasi-totalité des exploitations agricoles, des points d'irrigation et des puits est déjà contaminée par les eaux usées. Gavés de promesses non tenues, les habitants du village de Tagrambait, relevant administrativement de la commune de Tamanrasset, ont battu le pavé, en fin de semaine, et observé un sit-in devant le siège de la wilaya en signe de protestation contre la situation de leur réseau d'assainissement et le récurrent problème des égouts qui menace sérieusement la santé des villageois. Ces derniers ont encore une fois lancé un appel de détresse dénonçant la nonchalance les autorités locales et leur laisser-aller quant à la résolution de ce problème, dont les conséquences risquent inévitablement de provoquer une calamité. Près de 500 âmes sont exposées au risque de maladie à transmission hydrique, sachant que la quasi-totalité des exploitations agricoles, des points d'irrigation et des puits est déjà contaminée par les eaux usées qui se déversent dans l'oued traversant la localité. Les protestataires réclament "une solution urgente au problème de rejet des eaux usées et tancent vertement le laxisme des services concernés, du fait qu'ils n'ont pas daigné intervenir en dépit de la sonnette d'alarme tirée à maintes reprises. À chaque fois on (les autorités Ndlr) nous dit que le projet est en phase de lancement. Cependant, la situation est toujours stationnaire ; pis, elle s'est encore aggravée avec les dernières chutes de pluie qui se sont abattues dans la région du Hoggar. Les importantes précipitations ont entraîné une pollution de l'eau potable et, par conséquent, poussé les agriculteurs, les éleveurs en particulier, à abandonner leur travail par mesure de prévention", et de poursuivre : "Chaque année, le même scénario se produit, et le disque des engagements non honorés des autorités est mis à répétition. Sincèrement, on veut des solutions concrètes. Si nous sommes là aujourd'hui, c'est pour mettre un terme à ce cauchemar qui hante l'esprit de tous les villageois de Tagrambait et non pas pour palabrer inutilement avec les cancres responsables du secteur de l'hydraulique." Les manifestants n'ont pas manqué de faire remarquer qu'une commission chargée de la décantation des sites contaminés a été dépêchée par les autorités compétentes. "Les membres de la commission, composée d'ingénieurs en hydraulique, n'ont pas pu accomplir leur mission en raison des odeurs pestilentielles qui se dégagent des puits devant alimenter les habitations en eau potable. Devant cet état de fait, l'un des ingénieurs s'est évanoui après avoir vomi sous l'effet des puanteurs insupportables émanant des puits et des réservoirs d'eau", témoignent-ils, non sans dépit. Dans une déclaration à l'APS, Ali Bouzidi, responsable à la direction de l'hydraulique de la wilaya de Tamanrasset, a indiqué qu'une enveloppe de plus de 5,8 millions DA a été allouée pour la réalisation d'une étude de transfert des conduites d'eaux usées de Tagrambait. Plus rassurant, le même responsable a fait savoir que les services de son établissement, accompagnés des représentants d'un bureau d'études, ont effectué récemment une visite sur le site pour hâter l'étude et trouver une solution à ce problème qui n'a que trop duré. Evoquant la qualité de l'eau, M. Bouzidi, rapporte la même source, a fait savoir qu'il a été procédé, jeudi dernier, à l'installation des équipements d'épuration de l'eau au niveau du château d'eau du village, d'une capacité de 30 m3, à l'effet de répondre immédiatement aux besoins des habitants de cette localité, distante de 15 km seulement de la capitale du tourisme saharien. Pour rappel, les habitants de Tagrambait ont procédé en février dernier à la fermeture du siège de la wilaya pour soulever le même problème au prédécesseur de l'actuel chef de l'exécutif. R K Nom Adresse email