Désigné pour la première fois à ce poste, à l'occasion du dernier remaniement du gouvernement, Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, est, semble-t-il, conscient de la dure tâche qui l'attend à la tête de ce secteur caractérisé par une gestion très approximative depuis plusieurs années. Ce qui a généré la situation lamentable dans laquelle se trouvent les structures hospitalières, et par conséquent, la mauvaise prise en charge des malades, mais aussi une fronde presque généralisée des professionnels de la santé publique. Pour tenter de désamorcer cette situation et apaiser un tant soi peu les esprits, le nouveau ministre tend désormais la main aux professionnels de la santé publique. Dans un communiqué rendu public hier, M. Boudiaf a laissé entendre, en effet, que la réanimation du secteur malade ne peut se faire sans l'implication de tous les personnels. D'où son appel : "Je tends la main à tous les professionnels de la santé pour réaliser ensemble ce sursaut en exploitant au mieux les moyens que recèle le secteur pour valoriser les gisements de compétences et donner de nous-mêmes une image plus conforme à notre noble mission." Avouant "la complexité des problèmes", M. Boudiaf reste persuadé que "rien ne peut être fait sans l'engagement et l'implication de tous les professionnels de la santé". De fait, le ministre "(s)'engage à impulser une démarche de partenariat avec l'ensemble des personnels de santé, qu'ils soient médecins, paramédicaux ou gestionnaires". Cette démarche de partenariat, précise-t-il, aura "la seule et unique ambition de réunir toutes les conditions devant permettre une meilleure prise en charge du malade". Le ministre insiste sur la "priorité" d'une prise en charge du malade lequel doit être, souligne-t-il, "notre souci permanent et notre préoccupation constante car il est notre raison d'être". M. Boudiaf n'a pas manqué d'exprimer sa gratitude au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui l'a désigné à la tête de ce secteur qui, regrette-il, "se trouve à la croisée des chemins". F. A. Nom Adresse email