Ould-Abb�s r�ussira-t-il l� o� son pr�d�cesseur, Sa�d Barkat, a �chou� ? Tout porte � le croire. Rencontr� en marge de la c�r�monie d�inauguration de la 43e Foire internationale d�Alger, le nouveau locataire du d�partement minist�riel de la Sant� s�est, en effet, d�clar� �ouvert au dialogue avec les professionnels du secteur� et a assur� que ces derniers �ne seront pas d��us�. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Pour un grand nombre d�observateurs, le changement op�r� r�cemment au niveau du minist�re de la Sant� et de la R�forme hospitali�re serait �troitement li� � �l�instabilit� qu�� connue ce secteur ces deux derni�res ann�es. Une instabilit� marqu�e notamment par le bras de fer entre le premier responsable du secteur et les diff�rentes organisations syndicales, dont le Syndicat national des praticiens de sant� publique (SNPSP) et le Syndicat national des praticiens sp�cialistes de sant� publique (SNPSSP). La nomination de Djamel Ould-Abb�s � la t�te de ce d�partement a-t-elle pour principale mission de �d�samorcer � la crise et, par voie de cons�quence, de faire sortir le secteur �du profond coma�, dans lequel il se trouve plong� ? �N�oublier pas que je suis m�decin et que je pr�side �galement l�Union m�dicale alg�rienne. Le secteur de la sant�, c�est ma seconde famille. En tout cas, �a ne sera pas un dialogue de sourds !�, a lanc� le ministre en notre direction. A ce sujet, notre interlocuteur a apport� ces �clairages :�Avant d�entamer la moindre d�marche, j��tudierai les dossiers et les �valuerai, pour ensuite inviter les parties concern�es � la table de discussion. Ce qui est certain, c�est que les revendications seront �tudi�es et que ce dialogue ne sera pas dict�.� Pour rappel, les syndicats du secteur de la sant� n�ont cess� de revendiquer leurs droits en multipliant les actions de protestation, tout en d�clarant � la tutelle que �seule, l�ouverture d�un v�ritable dialogue est � m�me de r�gler tous les probl�mes soulev�s�. Ainsi, les praticiens �revendiquent uniquement leurs droits consacr�s par les lois de la R�publique et les statuts de la Fonction publique, � l�instar des autres secteurs�, avait plaid� � plusieurs reprises le docteur Mohamed Yousfi. En d�autres termes, ils revendiquent �une r�vision du statut particulier� qui leur a �t� conf�r�, et qui les met actuellement au m�me niveau de r�mun�ration que les infirmiers et autres personnels de la sant� publique, tout en ne donnant droit � aucun cong� pay�. Ce �statut particulier� signifie �galement que les m�decins ne b�n�ficient pas de logement de fonction lorsqu'ils sont transf�r�s d'un h�pital � un autre �tablissement, situ� dans une autre ville�. Sur un autre chapitre, le �m�pris� affich� par les pouvoirs publics vis-�-vis des deux syndicats des praticiens de sant� publique SNPSP et SNPSSP a fait mouche aupr�s de l�ensemble des syndicats des secteurs de la sant� et de l��ducation. Ainsi, plusieurs syndicats ont exprim� leur solidarit� envers le mouvement de gr�ve d�clench� par les m�decins. Du c�t� des syndicats de l��ducation, le Cnapest et l�Unpef ont d�nonc� la fuite en avant des pouvoirs publics quant � la prise en charge des revendications socioprofessionnelles des m�decins. Le Syndicat national des psychologues (Snapsy) ainsi que les param�dicaux exer�ant dans le secteur de la sant� ont tenu � manifester leur enti�re solidarit� avec les m�decins gr�vistes. Cette solidarit� relance encore une fois le d�bat sur le mouvement syndical en Alg�rie et sa structuration. La non-reconnaissance des syndicats autonomes comme partenaires sociaux pousse ces derniers � chercher une structure pour d�fendre au mieux les droits des travailleurs de la Fonction publique. C�est ainsi que l�id�e de cr�er une intersyndicale autonome regroupant tous les syndicats du secteur m�dical est r�activ�e. A. B.