En attendant, ce sont les malades qui souffrent de cette situation Le service hémodialyse de l'hôpital Mohamed-Boudiaf de Bouira continue à occuper les débats. Un conflit oppose un groupe de malades à la nouvelle direction de l'institution publique. Pour bon nombre de personnes rencontrées et qui ont accepté de donner leurs avis, cette histoire montre le marasme qui ronge un secteur sous les feux de la rampe. Le bras de fer aurait commencé avec l'affectation d'un médecin spécialiste et qui logiquement a été installé en qualité de chef de ce service. Cette décision administrative n'aurait pas été du goût des malades, du groupe qui mène la fronde. L'administration par la bouche du directeur de la santé, par intérim, persiste et signe. «La désignation d'un chef de service est du seul ressort de la tutelle. Ni les malades, ni tout autre personne n'a le pouvoir de s' immiscer dans la gestion» nous confiera M.Sidhoum en marge des travaux de la session APW. Interpellé sur le sujet, le directeur de la santé et de la population précisera que le service a bénéficié de plusieurs opérations réalisées dans le but d'améliorer la prise en charge de cette catégorie de grands malades. «Nous avons renouvelé la totalité des génératrices, 20 au total. Nous avons procédé à des réfections et à la réhabilitation des locaux du service. Nous avons bénéficié de l'affectation d'une néphrologue, exigence longtemps brandie par les malades. Nous avons accordé une autorisation exceptionnelle pour la prise en charge de la restauration des malades venant des régions lointaines...» a annoncé le directeur du secteur. Du coté de l'autre partie, la raison de la fronde est en partie due à la bonne impression laissée par l'ex-chef de service, un médecin généraliste qui pendant les moments de manque n'a pas lésiné sur ses moyens pour prendre en charge les malades. L'action s'inscrit dans la perspective d'un hommage à ce médecin. L'argument est réfuté par l'administration parce qu'il s'agit de la responsabilité envers des malades. «La gestion de ce service ne doit pas se fonder sur des affinités mais sur le critère de la compétence et rien que ce critère» nous affirmera un cadre du secteur. «Les malades peuvent soulever des problèmes inhérents à leur prise en charge mais n'ont pas la latitude de choisir un responsable» conclura le directeur de la santé. En attendant un dénouement positif au conflit, la nouvelle chef de service se dit prête à travailler sans relâche et refuse de donner à ce titre de chef de service une importance. «La prise en charge des malades reste l'unique souci auquel il faut répondre présent» nous a confié la concernée. Précisons que le secteur de la santé à Bouira connaît un autre problème au niveau de l'hôpital de M'Chedallah à l'extrême-est de la wilaya. 92 employés de cette institution publique ont observé plus d'un mois de grève. Recrutés à la hâte par un directeur qui ne s'est pas soucié des postes à pourvoir, ces ouvriers de maintenance de gardiennage, personnel commun... se sont retrouvés sur le carreau suite au refus du contrôleur financier de les payer. Là aussi et devant les élus de l'APW le directeur du secteur a pris l'engagement de trouver dans les prochains jours une solution en faveur des grévistes. «Nous avons décidé de permaniser les plus anciens en conformité avec le nombre de postes budgétaires existants. Le reste sera re déployé sur d'autres structures de notre département», a promis M.Sidhoum Chaâbane. «Nous ne payerons pas pour une faute commise par l'ancien directeur de la structure hospitalière publique. S'agissant du centre d'imagerie, de la maternité et du manque de spécialistes, la DSP de Bouira dit avoir eu des engagements de la tutelle pour l'affectation d'une partie de ses besoins dès le mois d'avril prochain avec la sortie d'une promotion. En attendant l'application de cette décision, l'heure est à la réflexion quant à l'exclusion de ces sept familles qui habitent dans ce qui est désigné par maternité à l' hôpital Mohamed Boudiaf.