L'Algérie a créé depuis 2008, annonce le ministre du Travail, 4 millions de postes d'emploi. Ce qui a fait baisser le taux de chômage, évalué en 2013 à 9,3%. Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, Mohammed Benmeradi, estime que les chiffres publiés par les institutions publiques telles que l'ONS sont «incontestables». Le taux de chômage est ramené, selon lui, à moins de 10%. Si les experts et autres économistes ont souvent contesté les statistiques officielles, M. Benmeradi, lui, les trouve véridiques et fiables. Mieux, il a également avancé d'autres chiffres et exprimé sa ferme conviction quant à leur véracité. L'Algérie a créé depuis 2008, affirme-t-il, soit en l'espace d'environ 5 ans, 4 millions de postes d'emploi. Ce facteur important a fait baisser le taux de chômage, évalué en 2013 à 9,3%. «270 000 microentreprises ont été créées dans le cadre du dispositif Cnac et Ansej. Taux de mortalité relativement faible se situant entre 5 et 10%», annonce-t-il. D'autres postes d'emploi, estimés à «834 000 ont été aussi créés dans le cadre des placements et 3 millions d'emplois dans le cadre de l'aide à l'insertion professionnelle (DIP)», précise le ministre. Le ministre a également exprimé sa satisfaction en ce qui concerne le taux de remboursement des crédits octroyés aux jeunes promoteurs, pour la création d'activités des dispositifs de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej) et de la Caisse nationale d'assurance au chômage (Cnac). Le taux de remboursement des crédits est de «63% pour ce qui est de l'Ansej et de 52% concernant la Cnac», relève-t-il. Sur un autre registre, il annonce que l'article 87 bis du code régissant les relations de travail fera l'objet d'un débat entre les partenaires sociaux, le patronat et le gouvernement à l'occasion de la prochaine tripartite, afin de prendre les décisions nécessaires à son amendement. «Je pense que les conditions sont relativement meilleures. Le tissu économique est plus ou moins en mesure aujourd'hui de supporter un choc d'une révision de l'article 87 bis. Les conditions de la révision sont au fur et à mesure en train d'être assemblées pour être traitées», déclare Mohamed Benmeradi sur les ondes de la radio Chaîne III. Vers la révision de l'article 87 bis du code du travail La révision de cet article qui a fait objet de discussions permettra aux salaires de base inférieurs au SNMG fixé à 18 000 DA un relèvement automatique. Si certaines organisations syndicales appellent à l'abrogation pure et simple de cet article, la tutelle, en revanche, pense que l'article 87 bis doit être amendé pour qu'il soit conforme à la politique des salaires en vigueur actuellement et avec la réforme de la Fonction publique, d'autant plus que son maintien en l'état est perçu comme une entrave à ladite politique des salaires. L'article 87 bis du code du travail, faut-il l'expliquer, stipule que le SNMG englobe le salaire de base, les primes et les indemnités, quelle que soit leur nature, à l'exception des indemnités versées pour payer les dépenses assumées par le travailleur, à savoir les frais de mission. «Aujourd'hui, nous ne sommes pas arrivés à un consensus sur des questions de fond. Il s'agit essentiellement de la durée du contrat de travail. Les différents syndicats font de la pérennité de l'emploi un combat d'avant-garde», constate-il. Des entreprises autorisées à recruter sans passer par l'Anem ! Le ministre a précisé que la question de la révision de cet article serait débattue lors de la prochaine tripartite. Pour lui, «aujourd'hui, cette question peut être tranchée. Il n'y a pas eu une demande d'abrogation de cet article, mais une demande de sa réécriture de manière à exclure de la composition du SNMG un certain nombre d'indemnités qui effectivement, à la demande du partenaire social, ne devraient pas y figurer, comme l'indemnité de l'expérience professionnelle qu'il est tout à fait aberrant d'inclure dans le salaire de base», a-t-il relevé. Le ministre indique que le projet de réforme du travail fait face à l'épineux problème du contrat de travail. Une chose est certaine, rassure le ministre, le gouvernement n'entend pas abandonner cette réforme. Il prévoit son inscription à l'ordre du jour de la prochaine «tripartite sociale», qui aura lieu «au plus tard le début de l'année prochaine» selon M. Benmeradi. à la question de la révision des statuts de l'Agence de l'emploi (Anem), revendiquée par certains opérateurs pour cause de rigidité de ses dispositifs, M. Benmeradi confirme qu'une réflexion est d'ores et déjà engagée au sein de son département. «Rien n'est exclu. Nous allons voir s'il ne serait pas plus intéressant dans certains dispositifs d'autoriser des entreprises à recruter puis à déclarer à l'Anem, mais sans en faire une règle générale. Car, l'agence a garanti la transparence et a rapproché l'offre de la demande d'emploi sur un marché qui était mal organisé». B. K Nom Adresse email