Décidément, les duels entre le Mouloudia d'Alger et la JS Kabylie ne laissent pas les mordus indifférents. Et pour cause, malgré la terrible concurrence imposée par le fameux Classico Barça-Real qui a pour habitude de capter toute la planète, ils étaient bien des milliers de supporters mouloudéens mais aussi kabyles à avoir envahi le stade Omar-Hamadi de Bologhine pour ne pas rater ce "classico" bien de chez nous tant il est vrai que la rivalité sportive entre les deux clubs algérois et kabyle ne date pas d'aujourd'hui. Et lorsqu'on rappellera que les deux clubs en présence occupent une bonne place d'attente en haut du tableau et semblent déterminés, cette année encore, à jouer les premiers rôles en championnat, l'on comprendra aisément que le déplacement dans le vieux stade de l'ex-Saint-Eugène valait bien la chandelle. Après une minute de silence très émouvante à la mémoire des deux supporters du CRB décédés la semaine dernière sur la route de Béjaïa et le coup d'envoi sifflé par l'arbitre international Djamel Haïmoudi, qui est considéré à l'heure actuelle comme le referee "Number one" en Afrique, les vingt-deux acteurs entrent directement dans le vif du sujet et la première escarmouche est à l'actif de la JSK puisque le revenant Benchérifa adressait un centre vicieux du flanc gauche mais Madi rate d'un cheveu sa reprise qui aurait pu donner un avantage précoce aux visiteurs (6'). Le MCA réplique par Kacem dont le tir fulgurant passe au dessus de la cage d'Asselah (8'). La JSK affiche ses ambitions offensives et sur un centre bien ajusté de l'excellent Ebossé, Aouedj reprend le cuir de plein fouet mais à côté (10'). Poussés par leur fidèle public, les Mouloudéens mettent la pression dans le camp kabyle et le jeune défenseur Zeghdane faillit ouvrir le score sur un coup-franc direct bien enveloppé qui frise la barre transversale (19'). Le duel est intense et Gherbi en paye les conséquences lui qui est blessé et laisse sa place au remuant Sayah (21'). Au sein de la formation kabyle, l'attaquant camerounais Ebossé se distingue encore, lui qui donne du fil à retordre aux défenseurs algérois puisqu'il se déjoue habilement d'Aksas pour adresser un tir puissant qui passe à côté (24'). Le MCA réagit aussitôt par une belle action collective qui verra Sayah décocher un tir puissant qui sera renvoyé difficilement et ce diable de Yahia-Chérif étrangement seul dans les six yards n'a qu'à pousser la balle dans la cage vide pour donner l'avantage au Mouloudia (26'). Cette ouverture du score donnera alors des ailes aux locaux mais les Canaris ne se laissent pas intimider et Aouedj aurait pu niveler le score lorsqu'il élimina furtivement Bachiri au niveau du point de penalty pour enchaîner son beau geste d'un tir foudroyant mais l'excellent Djemili sauve son équipe d'un but certain (37'). Yahia-Chérif sort le grand jeu face à son ancien club et il aurait même pu tuer le match peu avant la pause lorsqu'il adressa un tir surprise à ras de terre qu'Asselah a eu bien du mal à maîtriser (40'). La JSK appuie davantage sur le champignon et sur un centre de Yesli, un défenseur algérois contrôle le cuir de la main mais l'arbitre Haïmoudi, pourtant bien placé, ferme les yeux sur le penalty qui s'imposait, et ce, au grand dam des joueurs kabyles (44'). Après le repos, le MCA recule d'un cran pour préserver vaille que vaille son maigre avantage au tableau d'affichage et la JSK finira par dominer outrageusement cette seconde période sans pour autant trouver la faille. Ebossé, à trois reprises (46', 48'et 58') puis Benlamri sur une belle tête décroisée sur corner (54') faillirent rétablir l'équilibre mais la défense mouloudéenne fit preuve d'une combativité admirable. Face aux assauts répétés des Kabyles, le coach Geiger procède à deux changements successifs puisqu'il incorpora Bellaïd à la place de Ouali (57') puis Hadj Bouguèche à la place de Bachiri (72'). En face, le capitaine Rial monte encore d'un cran, ce qui accentue la domination kabyle mais l'efficacité fait défaut aux avant-postes, et, au contraire, ce fut bien le MCA qui profitait des grands espaces dans l'arrière-garde kabyle et auraient pu sceller définitivement le sort du match par Djallit s'il n'avait pas été contré in-extrémis par l'excellent Benlamri, toujours égal à lui-même (80'), ou encore par Hadj Bouguèche dont le tir croisé frisera le poteau gauche d'Asselah (86'). Le suspense est de mise en fin de partie puisque la JSK jettera toutes ses forces dans la bataille mais sans pouvoir empêcher le Mouloudia d'empocher sa seconde victoire consécutive en l'espace d'une semaine alors que les Canaris ont encore appris à leurs dépens que... dominer n'est pas gagner ! M H Nom Adresse email