Une dizaine de malades des quatre coins du pays atteints de pathologies thoraciques graves, à savoir des affections malignes et bénignes (cancer du poumon, pneumothorax et pleurésie), ont été opérés, la semaine dernière, par le pionnier de la chirurgie thoracique et de la greffe pulmonaire dans le monde, d'origine algérienne le Pr Rédha Souilamas, exerçant à l'hôpital européen Georges-Pompidou de Paris. En effet, selon le Dr Mahdjoubi, directeur de la clinique du cœur à Sétif, la cinquième mission du Pr Souilamas a été une réussite. "Notre hôte a réussi à sauver plusieurs malades en recourant à la vidéochirurgie à l'aide de l'endoscopie. La méthode classique, voire conventionnelle qui consiste à ouvrir le thorax est étroitement liée à un taux de mortalité post-opératoire très élevé", nous dira notre interlocuteur. "Par le biais d'une petite ouverture d'un centimètre, le professeur, une référence dans le monde, se promène à l'intérieur du thorax pour traiter les affections les plus graves, dont le cancer du poumon. Ainsi nous avons pu épargner aux malades de se rendre à l'étranger pour effectuer ces interventions qui, à l'étranger, coûtent très cher", explique notre interlocuteur. Le responsable du programme français pour la transplantation cœur-poumon a été secondé par une équipe médicale des secteurs privé et public. Une opération de formation continue par excellence, car le Pr Souilamas, qui est très sollicité dans plusieurs pays dont les Etats-Unis d'Amérique, met à profit son expérience et son savoir-faire à la disposition de ses confrères algériens. Il est à noter que le natif de Cherchell, qui a à son actif 130 greffes pulmonaires et 49 publications scientifiques, tient tant à servir l'Algérie où il a obtenu son doctorat en médecine dans les années 1980. Selon les responsables de la clinique du cœur de Sétif, le taux de réussite des interventions réalisées par l'éminent professeur a dépassé 95%. Cependant, en attendant une convention avec la Cnas, la facture payée par le malade reste salée, car le patient doit débourser pas moins de 300 millions. "Le prix du consommable (pinces, clips et autres) importé des Etats-Unis gonfle la facture", a tenu à souligner Dr Abdelhak Mahdjoubi. F. S Nom Adresse email