Depuis son intronisation à la tête du FLN, Amar Saâdani ne cesse de faire des sorties médiatiques qui bousculent l'ordre établi, depuis des années, par consensus, au sommet du pouvoir. Le fait-il de son propre chef, assuré d'avoir des militants derrière lui ? C'est très peu probable du fait que le bureau politique attend d'être choisi. Il profite donc de la vacance de cette institution pour se placer en potentiel candidat à la vice-présidence de la République. Il ne ménage aucun effort pour sortir du lot, faire parler de lui, en portant des appréciations qui ne sont pas de son ressort. Une chose est sûre : il n'aurait pas pu multiplier ses sorties s'il n'avait pas reçu le feu vert du Président lui-même ou de l'entourage immédiat de ce dernier. Il est utilisé pour plusieurs missions ; comme rempart contre les anciens membres du bureau politique débarqués du parti et du gouvernement, à l'image d'Amar Tou et d'Abdelaziz Ziari, il joue aussi le fou du roi qui le place en concurrent d'un Premier ministre lequel, même s'il a le vent en poupe, n'affiche pas d'ambitions politiques. Du moins pour le moment. Les tacles lancés contre ce dernier en sont une preuve. Dernière utilisation de cet éléphant dans un magasin de porcelaine, celle de fusible à sacrifier. En face, ces sorties préméditées et réfléchies ne laissent pas de marbre et elles sont prises au sérieux. Sinon, comment expliquer ce retour à la case départ concernant la légalité des élections ayant porté Amar Saâdani au secrétariat général du parti. Plus d'une centaine de membres du comité central récusent le chef du parti et des sources proches de ces redresseurs affirment qu'"ils ne sont pas seuls". Réponse énigmatique mais claire. La guerre au sommet qui se déroule jusqu'à maintenant en sourdine va descendre dans la rue via les médias et les déclarations des uns et des autres. Qui aura le dernier mot ? Première réponse le 16 de ce mois avec la tenue du comité central du FLN et le choix du bureau politique. O A [email protected] Nom Adresse email