«Il n'y a aucune considération politique dans ce choix. C'est pour des impératifs d'organisation que nous avons choisi la ville de Blida», indique Amar Saâdani. Le FLN clôturera, samedi prochain à Blida, le cycle des rencontres régionales entamées depuis l'intronisation du nouveau secrétaire général, Amar Saâdani, le 29 août dernier. Ce dernier, toujours contesté par le mouvement de redressement, tente de ressouder les rangs du parti malmenés et divisés par une forte crise qui a soufflé sur le FLN plus de trois ans durant, dans la perspective des prochaines échéances politiques. Après donc la rencontre d'Oran qui a regroupé les cadres des wilayas de l'Ouest, celle de Sétif qui a réuni les cadres des wilayas de l'Est et la rencontre de Ouargla consacrée au sud du pays, c'est au tour des cadres du centre du pays de se rencontrer à Blida et non à Alger. Mais pourquoi les dirigeants de l'ex-parti unique ont choisi la ville des Roses? Par précaution pour éviter tout dérapage lors de la rencontre si elle se déroulait à Alger d'autant plus que les contestataires sont nombreux? Pour fuir toute éventuelle pression des militants si l'événement est organisé dans la capitale? Si les opposants à M.Saâdani affirment que le choix de la ville de Blida est un choix politique tactique qui viserait à chercher les conditions subjectives à la réussite de la rencontre, comme celle d'éloigner «l'arène» de l'épicentre du mouvement de redressement, le secrétaire général défend tout le contraire. «Il n'y a aucune considération politique dans ce choix. C'est pour des impératifs d'organisation que nous avons choisi la ville de Blida. C'est aussi pour faciliter le déplacement des participants et pour éviter les problèmes de circulation à Alger», a répondu Amar Saâdani, joint, hier, au téléphone. Notre interlocuteur minimise d'ailleurs la capacité de nuisance des opposants à son intronisation à la tête du FLN. «Il y a quelques membres du comité central qui s'opposent à moi. Ce sont des individus qui ont un autre point de vue et ils sont invités à venir s'exprimer lors de la session du comité central qui aura lieu à la mi-novembre», a ajouté M. Saâdani. Ce que récusent les opposants. En effet, le mouvement de redressement dont le coordinateur Abdelkrim Abada et l'ex-coordinateur du bureau politique Abderrahmane Belayat, considèrent toujours la réunion qui a vu le plébiscite de M. Saâdani à la tête du FLN «illégale». Concernant l'ordre du jour de la rencontre de samedi prochain à Blida, Amar Saâdani a indiqué que c'est le même ordre du jour que celui des rencontres précédentes. Il développera les mêmes points qu'il a développés lors de ses discours à Oran, Sétif et Ouargla. Ce discours est axé, notamment sur la nécessité de l'unité des rangs du parti et de sa modernisation. M.Saâdani, qui a hérité de la direction d'un parti divisé de la base jusqu'au sommet, s'est donné comme mission principale de ressouder les rangs de sa formation. Tâche pas du tout facile tant que les choses ne sont pas totalement rentrées dans l'ordre et surtout à l'approche d'une échéance électorale de la taille d'une présidentielle. Après la rencontre de Blida, les dirigeants du FLN s'attèleront à préparer la session du comité central qui se déroulera à la mi-novembre prochain. Cette session sera consacrée essentiellement à la désignation des membres du bureau politique. «Pour le moment, je n'ai pas encore fait le choix sur la composante du prochain bureau politique», a conclu M. Saâdani.