À quelques jours de l'arrivée du secrétaire d'Etat US aux Affaires étrangères en Algérie et au Maroc, la presse américaine, à l'image du très influent "Huffington Post", prône le droit à l'autodétermination au Sahara Occidental et insiste sur l'impérativité d'un mécanisme de surveillance des droits de l'Homme. Après le Washington Times, c'est au tour d'autres publications américaines, à l'instar du quotidien américain Huffington Post et du magazine The Nation, de mettre en exergue les conditions de vie pénibles des réfugiés, les actes de "torture" et de "maltraitance" infligés aux Sahraouis par les autorités marocaines dans les territoires occupés. Le Huffington Post prône le droit à l'autodétermination au Sahara Occidental en affirmant que le Maroc "occupe illégalement" les territoires sahraouis, tout en insistant sur l'impérativité d'un mécanisme de surveillance des droits de l'Homme. "La dernière colonie d'Afrique : l'Etat oublié" est le titre de l'article publié mardi par cet influent journal américain, qui souligne que "cet Etat s'appelle le Sahara Occidental et son peuple est appelé les Sahraouis". Le très influent quotidien souligne qu'au milieu du XXe siècle, plusieurs pays africains avaient commencé à acquérir leur indépendance des puissances coloniales et, qu'aujourd'hui, "tous les Etats africains sont considérés comme souverains sauf un qui est le Sahara Occidental". Il rappelle que contrairement à la plupart des Etats africains qui ont exercé leur droit à l'autodétermination avant le retrait de la puissance coloniale, le Sahara Occidental avait été immédiatement et indûment revendiqué par ses pays voisins, le Maroc et la Mauritanie, après le retrait de l'Espagne, son ancien colonisateur. Le Huffington Post affirme que "plutôt que de donner l'indépendance aux Sahraouis, l'Espagne a conclu un marché avec le Maroc et la Mauritanie en signant l'accord de Madrid, par lequel l'Espagne a divisé le territoire sahraoui entre ces deux pays voisins", rappelle encore le quotidien américain. Il précise qu'en 1975, "le Maroc a envahi et occupé le Sahara Occidental, alors qu'un mois plus tôt, la Cour internationale de justice (CIJ) avait statué que ni le Maroc ni la Mauritanie ne disposent d'un fondement juridique d'une souveraineté territoriale sur le Sahara Occidental". Ignorant cette décision internationale, s'indigne le journal, "le Maroc s'est avancé et a occupé le Sahara Occidental". Le Huffington Post n'hésite pas à qualifier catégoriquement cet acte d'"occupation illégale" par le Maroc, tout en rappelant que la Mauritanie s'était retirée du Sahara Occidental en 1979, alors que l'occupant marocain contrôle la plupart du territoire sahraoui. Sur la base de ces faits, cet influent journal américain observe que le Maroc "occupe illégalement" le Sahara Occidental depuis 38 ans, et qu'en dépit du droit de l'ONU qui stipule le droit inaliénable d'exercer librement l'autodétermination, des puissances internationales n'interviennent pas pour exiger un référendum d'autodétermination, à l'instar de ce qui avait été pratiqué pour les autres Etats africains. Soutenant l'importance d'une médiatisation plus large de la question sahraouie, le Huffington Post regrette et dénonce le silence complice ou, parfois, la censure frappant des médias marocains et étrangers sur le dossier du Sahara Occidental. Par ailleurs, le magazine américain The Nation a publié, dimanche, un reportage sur la question sahraouie, dans lequel il a mis en exergue les conditions de vie pénibles des réfugiés, les actes de "torture" et de "maltraitance" infligés aux Sahraouis par les autorités marocaines dans les territoires occupés et leur désir d'indépendance. Le reportage intitulé Lettre du Sahara Occidental, une terre sous occupation (Letter from Western Sahara, a land under occupation) est signé par Sharif Abdel Kouddous, un journaliste indépendant établi au Caire. L'auteur du reportage a mis en avant les conditions de vie des Sahraouis, leur aspiration à un "avenir meilleur", ou encore leur combat quotidien pour la survie et leur déception face à l'incapacité des Nations unies à trouver une solution à ce conflit qui dure depuis 1975. M T Nom Adresse email