Environ 10% des Algériens sont des diabétiques. Parmi ces malades, 25 % sont des insulino-dépendants. Le reste, soit 75 % sont des non insulinodépendants ou souffrant d'un diabète de type 2 qui ne requiert pas l'injection de l'insuline. L'Algérie enregistre chaque année entre 10 000 et 15 000 nouveaux cas. Des dizaines de milliers sont recensés au sein des wilayas, à l'image d'Oran qui prend en charge quelque 40 000 cas. Le comble, est que 20% de ces patients ne bénéficient pas d'une couverture sociale et demeurent exposés à des complications de leur maladie. Des centaines de milliers ciblés par cette pathologie pourraient subir une amputation du pied nécrosé, appelé dans le jargon médical ulcère du pied diabétique. D'où la nécessité de créer un service spécialisé dans les structures hospitalières pour le traitement de cette autre sorte de complication du diabète. Le traitement et la prise en charge de l'ulcère du pied diabétique a été au centre des débats entre les spécialistes au cours du 7e séminaire national, organisé hier par les laboratoires Lad Pharma. Tous les professeurs, les diabétologues et les chirurgiens s'accordent à dire que l'apparition de l'ulcère du pied diabétique chez un patient est synonyme d'un échec dans la prise en charge du diabète. Et la complication des nécroses entraînant une amputation de la jambe devient de ce fait une fatalité. Ce n'est pas de l'avis des responsables de Lad Pharma. Pour eux, une alternative médicale efficace existe bel et bien. Il s'agit du facteur de croissance épidermique humain, recombinant FCE lyophilisé, injectable, au nom commercial Heberprot-P. Grâce auquel plus de 700 pieds diabétiques ont été sauvés de l'amputation et 3 000 autres de la gangrène au CHU de Bab El-Oued et ont pu éviter la mort fatale. Lad-Pharma garantit une guérison à 75% avec une cicatrisation complète. Le laboratoire, souligne son P-DG, le Dr Abdelkrim Djebbar, envisage sérieusement de le produire en Algérie. Son partenaire cubain, le Centre d'ingénierie génétique et de biotechnologie, fabricant de ce médicament, est prédisposé à effectuer ce transfert technologique et venir investir dans notre pays pour peu que les pouvoirs publics l'encouragent, expriment leur intérêt et protègent le produit. "Le laboratoire cubain est prêt à venir investir en Algérie, mais souhaite plus de garanties et d'encouragement de la part de l'Etat afin que le projet aboutisse, soit rentable et connaisse une réussite", précise le Dr Djebbar. Lad Pharma souhaite que son médicament Heberprot-P soit utilisé par les structures hospitalières privées et qu'il soit remboursé par la sécurité sociale. L'objectif est de permettre à un maximum de patients d'éviter une amputation. Autre raison : l'intervention sur un pied diabétique revient plus chère qu'un traitement par Heberprot-P. Avec le concours des médecins algériens formés par une équipe de spécialistes cubains, de nombreux patients qui attendaient une inévitable amputation de leur pied, ont pu être traités définitivement. L'idéal, néanmoins, c'est de faciliter l'accès à ce traitement à toutes les couches sociales. La coopération avec ce centre du génie génétique cubain, spécialisé dans la recherche en biotechnologie, a abouti à la mise à la disposition du patient algérien des produits pharmaceutiques de très haute technologie tels que la crème cicatrisante Hebermin et Heberprot-P qui sont deux facteurs de croissance épidermique, enregistrés en Algérie respectivement depuis six et quatre ans. D'éminents professeurs et autres spécialistes ont approuvé, lors de cette journée, l'efficacité de ce médicament. Mieux, ils ont affiché leur ferme volonté de sensibiliser la population sur ses bienfaits. Heberprot-P, faut-il l'expliquer, stimule la granulation et la réépithélisation des ulcères diabétiques, réduit le nombre de débridements chirurgicaux, des interventions et les récidives. C'est une injection intra et péri-lésionnelle à raison de 3 fois par semaine pour une durée de 5 à 8 semaines de traitement maximum. B K Nom Adresse email