De 2008 à 2013, le nombre de personnes porteuses du VIH a doublé, passant de 4 392 à 8 046, dont 7,5% des contaminations sont transmises de la mère à l'enfant. L'équipe du service des maladies infectieuses du CHU Sâadna-Abdennour de Sétif et le centre de référence IST/VIH/Sida de la région se préparent au lancement de l'opération ETME (élimination de la transmission du virus du sida de la mère à l'enfant) d'ici 2015. à cet effet, l'équipe dirigée par Pr Lacheheb a déjà tracé son plan d'action. à la fin de la semaine dernière, une journée de sensibilisation au profit de médecins généralistes, sages-femmes et responsables des unités de prévention infantile de la wilaya a eu lieu à la salle de conférences du CHU de Sétif. Les spécialistes ont mis l'accent sur la faisabilité de la chose pour atteindre zéro infection transmise de la mère à l'enfant, tout en soulignant l'effort consenti par l'état pour la concrétisation du programme de l'Onusida. "Un monde où tous les enfants naissent sans le VIH est maintenant possible. Dans notre pays, les pouvoirs ne lésinent pas sur les moyens et la volonté pour contrôler l'épidémie. On peut affirmer que l'objectif tracé est réalisable", dira, dans sa communication, le professeur Lacheheb. Par ailleurs, le docteur Raïs n'a pas caché qu'en dépit des efforts consentis par les pouvoirs publics, plusieurs paramètres rendent difficile le contrôle des personnes atteintes ainsi que la propagation du VIH. "Outre la situation géographique de notre pays qui se trouve entre deux régions très touchées, à savoir l'Asie et l'Afrique subsaharienne, les sept frontières de notre pays ainsi que l'étendue de notre Sud, grande fenêtre sur l'Afrique subsaharienne, les quarante nationalités africaines recensées au niveau de la seule ville de Tamanrasset rendent le contrôle difficile", explique la conférencière. De son côté, le professeur Ouyahia a présenté une communication sur la prise en charge et l'accompagnement des mères porteuses du sida avant, pendant et après l'accouchement afin d'arriver à l'élimination de la transmission. Les spécialistes, qui ont fait preuve d'une grande motivation et beaucoup d'optimisme, ont souligné que les objectifs de l'Onusida sont à portée de main. "Les tests rapides de diagnostic du VIH sont simples. Ils ressemblent aux tests de grossesse. Rapides, ils diminuent l'attente de la personne dépistée et, du coup, permettront de ne pas perdre de vue les malades. Mieux encore, ce qui va nous aider, c'est que la maladie qui, auparavant, était une véritable sentence de mort, est actuellement gérable", affirme le professeur Sahli dans son intervention. Il est à rappeler que l'Algérie, au 30 septembre 2013, compte 6 603 cas de séropositifs et 1 443 personnes atteintes du sida. De 2008 à 2013, le nombre de personnes porteuses du VIH a doublé, passant de 4 392 à 8 046, dont 7,5% des contaminations sont transmises de la mère à l'enfant. F. S Nom Adresse email