Lancée entre 1995 et 2001, cette opération, visant à redynamiser des entreprises publiques déstructurées, n'a pas eu les résultats escomptés, aussi bien avec les partenaires nationaux qu'étrangers, selon lui. Intervenant hier au Conseil de la nation, à l'occasion d'une séance plénière consacrée aux questions orales, le ministre a expliqué les raisons de cet échec en évoquant "l'absence d'un plan de redressement du tissu industriel, d'une part, et "la concurrence féroce des sociétés étrangères contraignant dans plusieurs cas des entreprises algériennes à diminuer leur niveau de production", d'autre part. Sur la situation des entreprises économiques qui ont été fermées, le ministre a mis en relief le recensement de leurs actifs afin de redynamiser leur activité industrielle. À ce propos, M. Benyounès a cité deux types d'actifs : le premier concerne les entreprises économiques publiques et le deuxième les domaines de l'Etat. À propos des entreprises économiques publiques fermées, le ministre a expliqué qu'un appel pour un partenariat entre des nationaux et des étrangers a été lancé afin de relancer les projets industriels. S'agissant des actifs des domaines de l'Etat, le ministre a noté que "leur introduction est prévue dans le cadre de la même orientation". Le ministre a également indiqué que l'investissement se fera dans les secteurs créateurs de richesses et d'emplois, dans l'optique de la redynamisation des entreprises industrielles et la réalisation d'autres projets d'investissement. Abordant, par ailleurs, le programme de développement du secteur industriel entamé en 2009, le ministre a précisé que "le gouvernement a injecté 800 milliards de dinars, soit 10 milliards de dollars pour l'appui aux entreprises". Le fonds spécial pour la réhabilitation des entreprises ayant la capacité de réaliser des projets en partenariat a été doté de 400 milliards de dinars. Aussi et tout en expliquant que le secteur industriel algérien compte 860 entreprises publiques, employant 278 000 travailleurs avec un chiffre d'affaires approximatif de 800 milliards de DA, le ministre a précisé qu'"à ce chiffre, il faut rajouter 345 entreprises affiliées aux 18 SGP employant 92 000 travailleurs". Commentant le deuxième plan de développement, le membre du gouvernement a estimé que "plusieurs entreprises algériennes ont lancé des appels d'offres pour l'acquisition de matériel d'équipement nécessaire à relancer leurs activités, tandis que d'autres le feront dans un avenir très proche". Aux yeux du ministre, "ce même plan a permis de relancer quelques filiales telles que les cimenteries", précisant que la production de ciment va atteindre les 20 millions de tonnes annuellement. La production d'acier est en hausse, aussi, depuis la reprise du complexe d'El-Hadjar, a-t-il estimé. Le ministre a reconnu aussi que le problème du foncier industriel freine les investissements. Sur cette question précisément, il a annoncé que le groupe de travail mis en place lors de la dernière tripartite rendra son rapport dans une semaine. Mais il a d'emblée écarté la possibilité de céder ce foncier au profit du secteur de l'habitat, dans le cadre des différents projets de logement lancés récemment. N. M Nom Adresse email