Le foncier industriel demeure l'un des facteurs du développement des programmes d'investissements. La loi d'orientation du foncier, notamment le foncier industriel, devait à la préoccupation d'accès au foncier pour la relance de l'investissement. Cette loi promulguée en 2006 et les textes qui la suivirent consacrent la formule de concession comme moyen d'accès au foncier pour les besoins de l'économie nationale.Néanmoins, la problématique de la disponibilité du foncier de l'aménagement des zones industrielles demeure posée. Dans ce contexte, le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi a indiqué, jeudi à Alger, que l'inventaire dressé par le gouvernement pour l'évaluation des actifs industriels a permis de répertorier 948 lots de terrains vacants d'une superficie globale de 600 hectares. Aussi, ces terrains - classés actifs fonciers excédentaires - sont répartis sur 25 zones industrielles à travers le pays, précisant que "le foncier est le catalyseur de la promotion de l'investissement et du développement économique". Dans ce sens, l'opération de concession par adjudication d'actifs fonciers sera lancée à partir de janvier 2011 au profit des promoteurs de projets. Il est utile de rappeler, dans ce sens, que l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref), qui gère l720 actifs d'une superficie globale de 600 hectares pour le compte des Domaines publics, a réussi à mettre en concession 81 hectares sur les 115 hectares mis sur le marché depuis septembre 2009, soit un taux de 70%. Au-delà des chiffres, c'est l'aménagement et le développement des zones industrielles qui mérite d'être mis en avant. Ainsi, le ministre avait exhorté, il y a quelques mois, l'Aniref à créer des zones industrielles modernes dotées des services d'appui aux unités industrielles. L'objectif de ces actions comprend, notamment, la facilité du fonctionnement des zones industrielles ainsi que la résolution des divers problèmes qui ont entravé, jusque-là, les zones industrielles et d'activités à travers le territoire national. Au-delà du foncier, la relance de la production industrielle repose sur la réhabilitation des entreprises publiques. Dans ce sens, le ministre a indiqué, jeudi, qu'un programme de redynamisation des entreprises publiques, possédant un potentiel et un marché, est à l'examen au niveau du Conseil des participations de l'Etat (CPE). "Nous allons commencer par les entreprises engagées dans le programme quinquennal (2010-2014). Ce sont, essentiellement, des entreprises qui activent dans les secteurs des travaux publics et de l'hydraulique", a-t-il ajouté. Le ministre a souligné, d'autre part, que concernant le développement des autres industries, telles que ''les industries électroniques et manufacturières'', "les dossiers sont en cours de maturation et seront proposés au CPE au cours des deux premiers mois de 2011". Il faut dire que dans l'objectif de ramener la part du secteur industriel dans le PIB, actuellement de 5%, à hauteur de 10% en 2014, les pouvoirs publics se sont lancés dans la réorganisation des groupes industriels publics. D'ailleurs 10 dossiers ont été déjà examinés par le Conseil des participations de l'Etat. L'opération vise à ériger des groupes industriels capables de relever les nouveaux défis auxquels est confrontée l'économie nationale depuis son ouverture. Ceci dit, les segments du secteur de l'industrie, notamment ceux considérés comme stratégiques, subiront des restructurations en vertu desquelles les SGP devront prendre une nouvelle configuration. Il va sans dire que la restructuration, qui touchera certains pans de l'industrie nationale, dépendra pour beaucoup de la situation de chaque secteur et des possibilités du marché ainsi que de l'évaluation experte du CPE, et c'est au terme de cette évaluation qu'on se prononcera pour la restructuration, l'assainissement, la création de nouveaux groupes industriels ou le maintien de certaines SGP. Il faut se remémorer que 4 grands groupes industriels ont été installés l'année dernière. Il s'agit du Groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica), Saidal, la Société nationale de tabacs et allumettes (SNTA) ainsi que Cosider. Aussi, le groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica), qui a été installé en novembre 2009, a bénéficié d'une enveloppe financière de 141 milliards de DA, représentant un crédit à long terme octroyé par le Fonds national d'investissement (FNI) et la BEA. Quant à Saidal, elle a bénéficié d'un crédit de 16 milliards de DA octroyé par le FNI pour le financement de son plan de développement. La SNTA a entamé, pour sa part, son plan de développement avec un autofinancement de 6 milliards de DA. Le groupe Cosider a eu l'aval du Conseil des participations de l'Etat pour son plan de développement dont la mise en œuvre nécessite une enveloppe financière de 31,5 milliards de DA dont 25,7 milliards de DA représentent un crédit octroyé par le FNI.