Plus de 600 invités, entre hauts responsables, experts et spécialistes du secteur de la santé, issus d'une cinquantaine de pays, dont l'Algérie, prennent part au Sommet mondial de l'innovation pour la santé (World Innovation Summit for Health, Wish), dont les travaux se sont ouverts hier dans la capitale qatarie, Doha. Le coup d'envoi de ce sommet, qui se tient pour la première fois dans un pays arabe, a été donné par la très influente Cheikha Mozah Bent Nasser, la mère de l'actuel émir qatari. Outre le président de ce sommet, l'émérite professeur Lord Darzi de Denham, président du Conseil d'administration exécutif du Wish et président du Conseil d'administration de l'Institut de l'innovation pour la santé mondiale à l'Imperial College de Londres, la cérémonie d'ouverture a été notamment marquée par l'autre princesse du royaume chérifien, Lalla Selma, également présidente de la fondation qui porte son nom, pour la prévention et le traitement des cancers. Paradoxalement, la première dame du Maroc a brillé par son appel à... "démocratiser" l'accès à la recherche scientifique dans le domaine médical et donc, l'accès aux soins pour tous les citoyens du monde. Qu'à cela ne tienne, ce sommet a, en revanche, tenu toutes ses promesses sur le plan organisation dans ce pays qui ne cesse de surprendre le monde. Mais pas seulement, le programme est aussi très riche avec une multitude d'ateliers, presque dans toutes les spécialités médicales, réunissant des responsables et des professionnels de renommée mondiale. À citer, entre autres intervenants, Daw Aung San Su Kyi, membre fondateur et présidente de la Ligue nationale pour la démocratie au Myanmar, Boris Johnson, maire de Londres, John Dineen, P-DG et président du Conseil d'administration de GE (General Electrics) Healthcare et Simon Stevens, chef du Groupe mondial pour la santé (United Health), des professeurs et praticiens, chacun dans sa spécialité, ainsi que des représentants du mouvement associatif. L'obésité, la santé mentale, les blessures lors des accidents de la circulation, la résistance aux antimicrobiens, les soins palliatifs... sont les thèmes à traiter lors de ce sommet. C'est aussi l'occasion de présenter le premier rapport du genre qui évalue la performance de huit pays (Australie, Brésil, Inde, Afrique du Sud, Qatar, Espagne, Etats-Unis et Royaume-Uni) en matière d'innovation dans le secteur de la santé. En somme, cet espace est offert sur un plateau d'argent pour les spécialistes afin d'échanger leurs expériences, avant de tenter de dégager, en clôture, une série de recommandations à mettre au service des autorités sanitaires de tous les pays. A priori, les intervenants, lors de la première journée de ce sommet, qui se poursuivra aujourd'hui, étaient unanimes pour dénoncer le monopole des pays développés, des puissances mondiales dans le domaine de la recherche scientifique. De ce fait, le reste du monde arrive à peine à accéder à certaines techniques et autres méthodes de traitement des patients, et souvent très en retard, dans ce domaine où le train des innovations va très vite. La publication d'une étude intitulée La dissémination de l'innovation dans les secteurs de la santé, prévue lors de ce sommet, en sera peut-être pour quelque chose. Elle analyse les moyens envisagés par les pays afin de promouvoir l'innovation dans le domaine. F. A. Nom Adresse email