L'écoulement à surface libre (#ESL) revient après une «éclipse ». Cette fois ce sera une « compilation » de deux semaines (du15 au 21 décembre, et du 22 au 28 décembre). Dans ce #ESL, le dernier de 2013, je m'attaque au cinéma. Précisément de ce que j'ai pu récolter du festival international du cinéma d'Alger (Fica) dédié au film engagé. Ainsi je reviens sur chaque journée « mouggarienne », en présentant chaque film, le nom du réalisateur, et la bande-annonce (ou un extrait) du film. Le plus c'est deux notes personnelles pour chaque projection. Une « formule » pour signifier l'engagement (selon moi), et une autre pour donner un avis sur ce que j'ai vu, avec un angle « spécifique ». Une précision de taille, ce que vous lirez n'a aucune relation avec une quelconque critique cinéma. C'est juste un regard d'un passionné, plus proche des cinéphiles, les vrais, que des pseudos-intellectuels. Jeudi 19 décembre 2013 Noé En cette fin 2013, Alger a donc rendez-vous avec le Cinéma. C'est le 19 décembre que s'est déroulée l'ouverture officielle de la quatrième édition du FICA. Cette année, la décision était prise : je ne raterai aucun film. Les dernières éditions j'y étais épisodiquement, sans grande régularité. Les 19 films je vais devoir les voir, un par un. Déjà, en 2012 j'avais réalisé une petite vidéo pour le début du FICA et qui avait été publiée sur le site de « Liberté » : La bande annonce de l'édition de 2013 n'est pas mal aussi : L'une des nouveautés du festival c'est que cette fois les projections se déroulent au niveau de la salle El Mouggar, à Alger-centre. Les trois dernières éditions c'était essentiellement à l'Oref, et la cinémathèque d'Alger. Pour précision, chaque jour, il y a trois projections. Les deux premières (15h et 17h) concernent des documentaires, celle de 19h est une fiction. Le Fica 2013 débute par un film français. Un choix « obligé » pour permettre, selon les organisateurs, au réalisateur d'être présent à la projection et le laisser rentrer pour les fêtes de Noël. - Projection de 19h : Ombline (Fiction, 95 min, France, 2012) Réalisateur (présent dans la salle) : Stéphane Cazes Bande annonce du film : ` Engagement : Celui d'une mère envers son enfant #ESL : Ce n'est pas un film sur le monde carcéral. Le cheminement psychologique d'une jeune mère, qui est emprisonnée enceinte et ses péripéties pour la garde de son enfant sont très bien montrées dans ce long métrage. L'atout de ce film est avant tout l'actrice, Mélanie Thierry. Elle a littéralement éclipsé les autres acteurs du film. Tout est dans le début du film. L'histoire de l'arche de Noé que la mère raconte à son bébé, et c'est l'un des points forts du film, explique le « message » de « Ombline ». Désespérée, la prisonnière ne trouvera son salut qu'aux côtés de son enfant A propos de long métrage, d'ailleurs bien maitrisé par Stéphane Cazes, j'ai remarqué sur le générique que pas moins de sept noms étaient liés au rôle de Lucas, l'enfant du personnage principale, Ombline (Issu du latin "ombria", qui signifie pierre précieuse). Vérification faite, il s'avère que pour le film, le réalisateur a du « enrôler » 21 enfants. L'un des détails que j'ai pu dénicher à propos du film, est que le réalisateur, dont c'est le premier long métrage, s'est rendu pendant deux ans dans une prison, au rythme de deux fois par semaine. Vendredi 20 décembre 2013 Esclavagisme - Projection de 15h : « Ne vivons plus comme des esclaves » (Documentaire, 89 min, Grèce) Réalisateur (présent dans la salle) : Yannis Yopulountas Engagement : Résistance au système mondial #ESL : Un graffiti donne le titre du documentaire relatant « la résistance du mouvement social » en Grèce. Une plongée dans les revendications sociales des grecs qui subissent de plein fouet une crise économique aigue et dont les conséquences sont catastrophiques pour le pays. Le documentaire ne critique pas uniquement. Il présente également les « alternatives » créées par les citoyens lambda. Du désespoir survient l'espoir, avec des micro-résistances aux multiples facettes. Un documentaire anti-mondialisation par excellence, filmé avec peu de moyens mais dont le message a déjà fait un buzz sur la toile. D'ailleurs il est disponible en intégralité sur la toile: L'une des citations de « Ne vivons plus comme des esclaves » a retenu mon attention : « Tant que nous resterons des moutons il y aura des loups ». - Projection 17h : « Free Angela and All the Political Prisoners » (Documentaire, 90 min) Réalisatrice : Shola Lynch Engagement : Lutte pour la défense des droits des noirs aux Etats-Unis Bande annonce : Le documentaire est très proche d'un film, avec au bout un happy end. L'une des prouesses de la réalisatrice c'est de laisser planer un certain suspense alors que (pour ceux qui connaissent l'histoire d'Angela Davis) la fin était connue. Shola Lynch (aucun lien de parenté avec David Lynch) a réalisé un excellent documentaire en faisant intervenir plusieurs acteurs principaux des péripéties de la « révolutionnaire » Angela Davis. Le documentaire rappelle que Ronald Reagan, doit finalement sa « mise en avant » à Angela Davis. Gouverneur de la Californie à l'époque, le futur président américain (1980-1988) s'était distingué par sa véhémence envers le combat des noirs et était l'un des fers de lance dans la poursuite judiciaire contre la militante. C'est une occasion pour moi de revenir sur la relation qu'il y avait entre les Black Panthers et l'Algérie que certains ne connaissent pas ou ont oublié. Des militants représentants le mouvement étaient présents lors du Panaf de 1969 qui s'était déroulé à Alger. Ils avaient même ouvert un bureau dans la capitale. C'était l'époque où Alger était considérée comme la Mecque des révolutionnaires. Un temps bien révolu. - Projection 19h : « Au delà des lignes ennemies » (Beyond the picket line) (Fiction, 85 min, Afrique du sud, Engagement : Lutte contre l'Apartheid #ESL : Voilà un film à oublier. Un navet qui n'avait pas sa place dans la sélection du festival. Voulant relater l'Afrique du sud sous le régime de l'apartheid à travers les péripéties d'une famille de blancs, l'histoire, qui devait être intéressante, s'est noyée dans un très mauvais scénario et surtout de très mauvais acteurs. Si c'était pour rendre hommage à Nelson Mandela eh bien c'était raté. Samedi du 21 décembre 2013 Margarida - Projection 15h : « Cong Binh » (Documentaire, 116 min) Réalisateur (présent) : Lam Lê #ESL : Je ne l'ai pas vu, et donc je ne me donnerai pas le droit d'écrire dessus. - Projection 17h : « L'autre côté du mur » (Documentaire, 49 min) Réalisateur (présent dans la salle) : Denis Vericel Bande annonce : Engagement : Le colonialisme n'appartient pas au passé #ESL : Un documentaire qui revient sur le combat des sahraouis pour l'autodétermination. Le sujet méritait mieux que ce « l'autre côté du mur », qui ressemblait plus à une vidéo postée sur les réseaux sociaux qu'à un documentaire aspirant à gagner un prix dans un festival. - Projection 19h : « La vierge Margarida » (fiction, 87 min, Mozambique) Réalisateur : Licinio Azevedo Bande annonce : Engagement : La fin du colonialisme ce n'est pas automatiquement un rendez-vous avec la liberté. #ESL : C'est le premier film mozambicain que je regarde et c'était une excellente surprise pour moi. Le réalisateur a été très fin dans sa dénonciation du système politique de son pays juste après le départ des Portugais. Une fin du colonialisme racontée à travers les mésaventures de plusieurs jeunes femmes emmenée par une actrice (celle qui a interprété le rôle de Rosa) qui a conquis les spectateurs présents dans la salle. Dimanche 22 décembre 2013 Entre le présent et le passé - Projection 15h : « Infiltrators » (documentaire, 70 min) Réalisateur : Khaled Jarrar Un extrait du film : Engagement : La dictature israélienne #ESL : Un documentaire relatant le quotidien des harraga palestiniens qui ne ressemblent pas aux nôtres. Dans leur cas, c'est l'échelle (pour escalader le fameux mur israélien) qui remplace la barque. « Infiltrators » c'est surtout les images poignantes des familles palestiniennes éparpillées à cause du mur. - Projection 17h : « Cinema Komunisto » (101 min, Serbie) Réalisatrice (présente dans la salle) : Mila Turajilic Bande annonce : Engagement : Le communisme n'est pas tout noir. #ESL : La Yougoslavie au temps de Tito était bien « vivante », tout au moins sur le plan cinématographique. Ce documentaire revient sur la période faste du cinéma local avec les grands succès mondiaux des années 70 surtout. Mila Turajilic revisite le cinéma d'un pays qui n'existe plus, avec une pointe de nostalgie qu'elle n'a pas caché. « Cinema Komunisto » rappelle, entre autres, que de grands acteurs internationaux, à l'instar de Yul Brynner, Orson Wells ou encore Richard Burton, participaient aux films yougoslaves. Le documentaire était axé sur le studio de l'époque, initiateur des grands projets. Je ne pouvais pas m'empêcher de faire la comparaison avec le CAIC (centre algériend'industries cinématographiques). Si le studio yougoslave pourrait être transformé en un grand centre commercial (vu que l'Etat serbe compte le vendre au plus offrant), le nôtre est devenu le...siège d'un parti politique (celui du RND à Ben Aknoun). - Projection 19h : « No » (fiction, 117 min) Réalisateur : Pablo Larrain Bande annonce : #ESL : La projection a été reportée (problème technique) pour le lendemain à 13h. Lundi 23 décembre 2013 Ratage #ESL : Ce lundi est une journée ratée pour moi. Je n'ai pas pu assister aux trois projections prévues initialement. Du coup même je n'ai pas pu le voir « No ». Pourtant c'était l'un des films que je voulais absolument voir. J'avais même refusé de le voir en DVD juste pour le plaisir du grand écran. Dommage. Mardi 24 décembre 2013-12-27 Les faces cachées - Projection 15h : « le martyre des sept moines de Tibhirine » (Documentaire, 62 min, Algérie) Réalisateur (présent dans la salle) : Malik Ait Aoudia Bande annonce : Engagement : Contre la désinformation #ESL : Un documentaire bien ficelé, bien filmé, et surtout qui apporte des éléments nouveaux non abordés ni dans la presse écrite, ni dans les autres documentaires version « tuquitiste». Poignante a été cette heure de projection avec des images atroces des massacres et surtout des témoignages « sulfureux ». Comment ne pas « tiquer » du fait que l'intermédiaire entre le GIA et l'ambassade de France n'était autre que le frère de d'Abdallah Yahia, chef du commando qui avait pris en otage l'Airbus d'Air France le 24 décembre 1994 ? Comment ne pas se poser des questions quand un haut responsable de l'ex DGSE affirme qu'il avait des « informateurs » au sein des terroristes ?! Des vérités que certains oublient...ou font semblant d'oublier. - Projection 17h : « l'esprit de 45 » (The spiritof 45) (Documentaire, 94 min, Grande Bretagne) Réalisateur : Ken Loach Bande annonce : Engagement : Hasta siempre #ESL : Ken Loach, ce qui n'est pas une surprise, est nostalgique de la période d'après guerre, surtout la période 1945-1951, pendant laquelle le parti Travailliste anglais avait axé sa politique sur les nationalisations. C'était l'époque faste de la classe ouvrière. Des réalisations dont l'effet a été décortiqué tout au long du documentaire Le film traite, entre autres, des acquis de la sécurité sociale et de la médecine préventive. Le réalisateur insiste également que les « idées généreuses » de la politique des Travaillistes, était davantage axé sur la question de « propriété publique » que de nationalisations pures et dures. - Projection 19h : « La bataille de Tabato » (Fiction, 83 min, Guinée-Bissau) Réalisateur : Joao Viana Bande annonce : Engagement : La guerre ne se termine (presque) jamais #ESL : Une fable, qui se voulait politico-mystique, avec des images subliminales, mais au bout, c'était un flop. Très mauvaise interprétation des acteurs. C'était plus proche d'une pièce de théâtre jouée par des élèves du primaire que d'une fiction. Ce qui est à remettre en cause, c'est surtout le réalisateur, et le scénariste. Le message voulu par le film était certes intéressant, mais au final, le résultat est loin, très loin, d'être « satisfaisant ». J'ai tout de même retenu cette phrase du film : « Il y a 4500 ans, quand tu étais occupé à faire la guerre, nous avons inventé l'agriculture. Il y a 2000 ans, quand tu étais occupé à faire la guerre, nous avons inventé un régime politique juste pour nos royaumes. Il y a 1000 ans, quand tu étais occupé à faire la guerre, nous avons inventé les première bases du reggae et du jazz. Aujourd'hui, pour en finir avec ta guerre, nous allons t'aider à rétablir la paix. » Mercredi 25 décembre 2013 Extase - Projection 15h : « Sugar Man » (Documentaire, 85 min, 2012) Réalisateur : Malik Bendjelloul Bande annonce : Engagement : Un artiste c'est aussi un...engagement #ESL : Sur les traces d'un chanteur américain atypique des années 70, devenu, à son insu, l'un des symboles de la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud. Sixto Rodriguez, puisque c'est de lui qu'il s'agit, était même considéré par certains comme étant meilleur que Bob Dylan. Nommé aux Oscars, catégorie documentaires, « Sugar Man » a remporté deux prix au festival Sundance : prix international du meilleur documentaire et prix du public international. Comment passer outre le fait que le réalisateur suédois, Malik Bendjelloul, 36 ans, qui a également signé le scénario, le montage et même la coproduction du film, est de père algérien. « Sugar Man » propose de l'investigation journalistique, une bonne histoire, et un scénario bien ficelé, le tout servi avec de belles images. J'ai pu tout de même dénicher une faille, mais pas dans le film. Dans le catalogue réalisé par les organisateurs, et distribué à l'entrée de la salle El Mouggar, il est indiqué dans le synopsis du documentaire, qu' « au début des années 70, Sixto Rodriguez enregistre deux albums sur un label de Motown ». Erreur. Il s'avère que les deux albums (« Cold Fact» en 1969, et «Coming from Reality » en 1971) ont été enregistrés par la maison de disques « Sussex », dirigé par un certain Clarence Avant, qui n'était autre que l'ancien président du label Motown. Une précision qu'il fallait placer. - Projection 17h : « Président Dia » (Documentaire, 54 min) Réalisateur : Ousmane William M'Baye Bande annonce : Engagement : Réhabiliter un « proscrit » #ESL : Au delà du sujet principal du documentaire, qui est la réhabilitation d'un homme politique sénégalais, en l'occurrence Dia, j'ai été surpris par le drapeau de l'éphémère « fédération du Mali » (1959-1960), qui a regroupé à l'époque deux pays le « Soudan français » (actuel Mali) et le Sénégal. Cet emblème tricolore (vert, jaune, rouge) portait en son centre une forme ressemblant bizarrement au symbole Amazigh. Finalement il s'agissait d'un Kanaga, un symbole de l'art africain, qui a été remplacé après (dans le drapeau de l'actuelle Sénégal) par une étoile verte. - Projection 19h : « Circles » (Fiction, 112 min, 2013, Serbie) Réalisateur : Srdjan Golubovic Extrait: Engagement : L'histoire est un éternel recommencement #ESL : L'héroïsme a t il un sens ? Tout le film tourne autour de cette question. Il apporte des « pistes », mais pas de réponse définitive. J'ai tellement adoré ce film, que je publie la liste des principaux acteurs Aleksander Bercek, Leon Lucev, Neboisa Glogovac, Hristina Popovic, Nikola Rakocevic et Vuk Kostic. Il y a aussi la musique du long métrage (le compositeur de la partition originale est un certain Mario Schneider) qui est enivrante. D'ailleurs je la cherche toujours, avis aux « bienfaiteurs ». A la sortie, un spectateur a quand même lancé « certes c'est un excellent film mais il est tellement déprimant qu'on ne peut le voir qu'une fois »...je le saurai quand je le re-visionnerai. Jeudi 26 décembre 2013 Viva Cinéma #ESL : Après une semaine « grand écran », voici donc la fin. La clôture avait néanmoins un arrière goût amère. Je commencerai par ce qui avait été programmé. Ainsi, je n'arrive pas à comprendre comment on peut faire un hommage à la clôture pour un réalisateur, en l'occurrence l'américain Charles Burnett, sans qu'aucun de ses films ne soit projeté pendant le festival ! L'autre « anomalie » que j'ai constaté, c'est la présence lors de cette dernière journée de plusieurs personnes (la plupart se sont d'ailleurs mis sur leur 31) qui n'avaient assisté à aucune des 19 projections. Il a fallu que la ministre vienne pour les voir surgir de nulle part. En tout cas, si Khalida Toumi voudrait remplir les salles de cinéma, elle devrait peut être se déplacer plus souvent. La « meute » sera surement au rendez-vous. Evidement la journée a été l'occasion de dévoiler le palmarès du festival, sur lequel j'aurai pu m'attarder, mais bon, les primés, dans la quasi majorité des cas méritaient la distinction. En tout cas, "Circles" a gagné, et j'estime qu'il le méritait amplement. Par contre, je n'arrive toujours pas à digérer comment on a pu oublier "Sugar Man"... Pour finir, je dois mentionner que le festival est une excellente initiative. La fête du cinéma était là, à Alger, mais ceux qui étaient intéressés par l'évènement étaient malheureusement peu nombreux. La plupart de ceux que j'ai pris l'habitude de voir tout au long de ces journées avaient les cheveux blancs. Les jeunes boudent-ils le 7ème art ? Pourtant le choix de la période, du 19 au 26 décembre, a été fait (selon les organisateurs) dans l'intention de permettre aux étudiants de venir à la salle El Mouggar. Mauvais « calcul ». Les étudiants, résidants en dehors d'Alger sont rentrés chez eux, et ceux de la capitale se contentent des DVD et des projections à la maison. Cette culture du grand écran n'existe presque plus chez la nouvelle génération. La faute à qui ? La plupart des jeunes à qui j'ai demandé pourquoi ils ne s'étaient pas déplacés me répondaient « mais on ne savait pas ». L'information, encore une fois, circule mal. Encore une fois il faut rappeler aux organisateurs de tous les évènements culturels (ou autres) qu'il faut absolument revoir les « formats » de communication. Des articles dans la presse ne suffisent plus. Combien de jeunes lisent régulièrement la presse écrite ? Là on rentre dans un vaste sujet. Rendez-vous l'année prochaine avec cet espoir de voir renaître la fibre cinématographique en Algérie. Il n'est pas interdit de rêver non ! S.K Lire : ECOULEMENT À SURFACE LIBRE (Saison II) (06): http://www.liberte-algerie.com/redacteur-en-chef-web/ecoulement-a-surface-libre-saison-ii-06-212115 ECOULEMENT À SURFACE LIBRE (Saison II) (05): http://www.liberte-algerie.com/redacteur-en-chef-web/ecoulement-a-surface-libre-saison-ii-05-211785 ECOULEMENT À SURFACE LIBRE (Saison II) (04): http://www.liberte-algerie.com/redacteur-en-chef-web/ecoulement-a-surface-libre-saison-ii-04-211365 ECOULEMENT À SURFACE LIBRE (Saison II) (03): http://www.liberte-algerie.com/redacteur-en-chef-web/ecoulement-a-surface-libre-saison-ii-03-210959 ECOULEMENT À SURFACE LIBRE (Saison II) (02): http://www.liberte-algerie.com/redacteur-en-chef-web/ecoulement-a-surface-libre-saison-ii-02-210599 ECOULEMENT À SURFACE LIBRE (Saison II): http://www.liberte-algerie.com/redacteur-en-chef-web/ecoulement-a-surface-libre-saison-ii-210152 Nom Adresse email