Huit longs métrages de fiction et onze documentaires seront projetés du 19 au 26 décembre, à la salle El Mouggar à Alger, et ce, dans le cadre de la tenue du Festival international du cinéma d'Alger. Le film engagé dans toute sa diversité sera à l'honneur pendant une semaine. Mme Zahia Yahi, chef de cabinet au ministère de la Culture et commissaire du Festival international du cinéma d'Alger, a animé hier, à la salle El Mouggar, une conférence de presse pour présenter les grandes lignes de ce rendez-vous cinématographique. La conférencière a indiqué que pour cette édition 2013, il a été conservé le même principe des deux catégories : le film documentaire et la fiction. Plusieurs nouveautés ont été introduites cette année. Dans un premier temps, la date du festival a été décalée en raison de la demande de la communauté estudiantine qui avait émis le vœu que le festival se déroule durant les vacances d'hiver. La deuxième nouveauté est relative à l'introduction d'une troisième distinction : le prix du public pour chaque catégorie. Mme Yahi a précisé qu'il n'existe pas de type d'engagement précis : «D'un film à un autre, les thèmes abordés sont différents. C'est sur la base du respect de cette diversité que le programme du festival du film engagé a été élaboré. Ils sont nombreux à croire que l'engagement ne suffit plus à animer la flamme créatrice et le regard scrutateur des cinéastes à travers le monde d'aujourd'hui. En réalité, on est frappé par le nombre de cinéastes qui se passionnent pour des plaidoyers en faveur de causes diverses. Chaque année, un grand nombre de films traitent de sujets actuels brûlants, dont certains nous plongent dans une réalité crue et cruelle. Une réalité que l'homme tente d'occulter mais qui le rattrape vite, s'imposant par sa présence, parfois par son urgence, avant d'éclater au grand jour sous le regard ému du grand public.» Ainsi, 19 films seront projetés durant ce festival avec une moyenne de trois projections par jour (à 15h, 17h et 19h). Des rencontres et des débats avec des réalisateurs, des producteurs et des comédiens auront lieu le lendemain à 10h. Barthélemy Fougea, Mamadou Baio, William Mbaye et Malik Aït Aoudia sont, entre autres, les réalisateurs attendus. Le coup d'envoi du festival sera donné par la projection du film Ombline, en présence du réalisateur Stéphane Cazes, qui donne un bel exemple de courage et de ténacité des femmes en milieu carcéral. Le festival rendra un hommage au réalisateur, scénariste, directeur de la photographie, producteur, monteur et acteur américain Charles Burnett.