Les prévisions de la clôture budgétaire de l'exercice actuel affichent un net recul du déficit du Trésor par rapport à 2012 qui s'établirait, selon des statistiques officielles, à 1 138 milliards de DA. Par ailleurs, les dépenses de fonctionnement ont enregistré une baisse de 23,5% et ont atteint 2 056,5 milliards de DA. L'Algérie a, globalement, pu réduire le déficit du Trésor public durant le premier semestre 2013. Il a reculé de 85% par rapport à la même période de l'année 2012. En prévision de la clôture budgétaire de l'exercice actuel, le déficit s'établira, selon des statistiques officielles, à 1 138 milliards de DA. Cela a pu être possible grâce à la baisse des dépenses de fonctionnement et même celles d'équipement et l'augmentation des ressources encaissées. Les recettes budgétaires réellement perçues par le Trésor entre janvier et juin 2013 ont atteint, estime l'Exécutif, 2 729,45 milliards de DA contre 2 569,84 milliards de DA au cours de la même période de 2012, en hausse de 6%. Les dépenses budgétaires ont baissé de 25% durant le semestre écoulé, passant de 3 857 milliards de DA à fin juin 2012 à 2 896,36 milliards de DA à fin juin 2013. Dans les discours des responsables, aucun argumentaire n'a été avancé pour expliquer cette baisse. Néanmoins, les dépenses de fonctionnement ont régressé de 23,5% (2 056,5 milliards de DA), tandis que les dépenses d'équipement reculaient de 28% (840 milliards de DA). Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a indiqué récemment qu'un prix de baril de pétrole à 71 dollars seulement est suffisant pour assumer l'équilibre du Trésor algérien en 2013. L'argentier du pays rappellera, toutefois, l'engagement du gouvernement à mener une politique budgétaire prudente avec des dépenses de fonctionnement bien maîtrisées. La baisse des dépenses de fonctionnement enregistrée en 2013 s'explique, faut-il le préciser, par la non-reconduction des versements des rappels des salaires et des régimes indemnitaires opérés en 2012, nécessitant une rallonge budgétaire complémentaire importante. Catégorique, le ministre soutient que l'Algérie ne compte pas recourir à une réduction de ses dépenses d'équipement pour maintenir ses équilibres budgétaires. Car, à l'état actuel de l'économie nationale, une telle réduction impacterait immédiatement et de manière négative la croissance, particulièrement dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics, détruirait l'emploi et réduirait le pouvoir d'achat des citoyens. L'on doit tenir compte, à ce propos, des importations de biens qui ont progressé de 10,25% durant le troisième trimestre par rapport à 2012. Le maintien de la paix sociale n'a pas de prix... Elles ont avoisiné les 40,6 milliards de dollars jusqu'à septembre dernier contre 36,88 milliards de dollars pendant la même période de l'année 2012. Cette facture, qui risque d'avoisiner les 50 milliards de dollars à la fin de l'exercice 2013, était due à la hausse des investissements publics et privés et à une forte demande de consommation locale. Durant cette année de référence, le "prix d'équilibre" du baril de pétrole a été de 99 dollars. Ce prix serait donc celui qui a permis aux recettes de couvrir les dépenses budgétaires effectives et non celles inscrites dans la loi de finances complémentaire pour 2012. Ce déficit est couvert annuellement par les prélèvements à partir du Fonds de régulation des recettes (FRR). L'accroissement des dépenses résultait aussi des charges récurrentes générées par la réception de nouveaux équipements publics réalisés dans le cadre des programmes d'investissement engagés depuis 2001. Le budget 2013 avait tenté de ramener les dépenses courantes à un niveau plus acceptable à la faveur de la fin des opérations du versement des rappels sur les salaires de la Fonction publique. Le maintien de la paix sociale n'a cependant pas de prix, particulièrement en cette période où le gouvernement est appelé à préparer les prochaines échéances politiques. Les dépenses de fonctionnement projetées pour 2014 s'affichent en hausse de 8,7% par rapport à 2013, soit une croissance encore 2 à 3 fois supérieure à celle du PIB. Avec une enveloppe dédiée aux transferts sociaux évaluée par la loi de finances 2013 à 1 600 milliards de DA. Les dépenses de fonctionnement projetées pour 2014 estimées à plus de 62 milliards de dollars (environ 4 700 milliards de dinars) prendront en charge, entre autres, la création de plusieurs dizaines de milliers de nouveaux postes dans la Fonction publique, notamment les 10 000 policiers à recruter pour les régions du sud du pays ainsi que les transferts sociaux. B. K. Nom Adresse email