Le MJS n'a pas caché son mécontentement de constater que durant tout un quinquennal, "on n'a pas été capable de réaliser 16 aires de jeux" ! Avec un programme ambitieux de 4 700 milliards de centimes, Alger enregistre le plus faible taux national en matière de réalisation d'infrastructures sportives. Des projets, y compris des stades communaux et même des aires de jeux, connaissent une cadence timide depuis des années. C'est ce qu'on peut retenir de la tournée du ministre de la Jeunesse et des Sports accompagné du wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, dans les différents chantiers de la capitale. Les exposants des projets, notamment le DJSL à qui n'incombe pas directement la responsabilité, du fait de sa récente installation, ont eu à essuyer les remarques sèches de Mohamed Tahmi, qui n'était pas venu sur les lieux en villégiature. En connaissance de cause et bien renseigné, il n'a pas caché son mécontentement de constater que durant tout un quinquennal, "on n'est pas capable de réaliser 16 aires de jeux", ou encore de ne pas faire un cocorico suite à une opération d'engazonnement d'un terrain de foot. "Il faut banaliser ce genre d'opération et ne pas mentir", dira-t-il. Cependant, il faut faire la part des choses et, pour ne pas jeter tout l'opprobre sur les maîtres d'ouvrages, le ministre a, lors du point de presse organisé en marge de la visite, expliqué les raisons qui ont présidé à certains retards, parfois outrants. C'est le cas des projets des deux grands stades de Baraki et de Douéra de 40 000 places chacun. Pour le premier, le chantier lancé en 2008 n'a pas été livré comme prévu en 2011. Il ne le sera qu'à la fin de 2015, soit avec quatre années de retard. Et c'est le ministre lui-même qui a insisté sur cette date. À quoi est dû ce retard ? Selon le ministre, il s'agit d'un concours de contraintes liées à l'existence d'un oued qu'il fallait détourner, d'une canalisation de gaz alimentant la ville et d'un gazoduc. À cela, il faut ajouter l'incompétence avérée d'un BET dont la résiliation du marché a été rendue nécessaire. Comme il faut également citer l'autre contrainte, et non des moindres, à savoir le manque de foncier dont souffre la wilaya d'Alger. Concernant le stade de Douéra, l'état des lieux montre un projet à 10%. Lancé en 2009, cet ouvrage devait être réceptionné en 29 mois. Mais les travaux ont été arrêtés durant trois ans. La société chinoise en charge de sa réalisation pour un montant initial de 11 milliards de dinars demande, toutefois, pour la relance des travaux, une rallonge financière de 7 milliards de dinars, faisant grimper le coût de réalisation à 18 milliards de dinars, montant considéré comme excessif. En restant au chapitre des stades, 11 projets sont, selon le ministre, en cours à travers le pays. À la question de savoir où en est-on avec le dossier 5-Juillet, Tahmi rassure que le chantier sera lancé dans le courant de la semaine prochaine en même temps que des travaux de réhabilitation et la couverture de l'ensemble du stade. Ces travaux empêcheront, par conséquent, le déroulement de la finale de la Coupe d'Algérie. Et pas seulement, ajoute le ministre, expliquant que d'autres travaux d'agrandissement du stade sont prévus en collaboration avec le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville au niveau de la partie "flambeau". De cette manière, le stade aura une capacité de 80 000 places. Ceci pour répondre à un confrère qui s'interroge sur le pourquoi de ne pas réaliser des stades plus grands que ceux de Baraki et Douéra. Construire de grands stades qui ne draineront pas beaucoup de monde est une perte sèche. Le 5-Juillet, une fois agrandi, et les deux stades de 40 000 places suffiront largement. Le wali a rappelé, à cet effet, que 30 stades de proximité ont été lancés ces deux derniers mois, alors que des assiettes de terrain sont dégagées pour permettre la concrétisation du programme restant. À noter que Mohamed Tahmi et le wali d'Alger, accompagnés de leurs cadres centraux respectifs, ont inspecté plusieurs infrastructures dans la wilaya d'Alger. Il s'agit d'aires de jeux de football de proximité réalisées en gazon synthétique, respectivement dans les communes de Belouizdad, Kouba, Mohammadia, des travaux en voie d'achèvement de revêtement en gazon synthétique des stades communaux de Bordj El-Bahri et Aïn Taya, de la salle omnisports à Chéraga et des travaux du Centre national de préparation des équipes nationales à Souidania. A. F Nom Adresse email