C'est Tébessa, l'antique Thévestis, qui a été choisie pour abriter la cérémonie officielle du nouvel amazigh. Les activités (mini-salons, spectacles de musique et de théâtre, expositions, tables rondes) s'étaleront du 10 au 13 janvier prochain, à la maison de la culture Mohamed-Chebouki de Tébessa. La fête de Yennar ou Yennayer, nouvel an amazigh 2964, selon le calendrier agricole, sera célébrée, pour la première fois, à travers le grand Aurès, aussi bien géographiquement que linguistiquement. Les préparatifs vont bon train à travers les quatre coins du pays chaoui. En effet, si la fête aura belle est bien une dimension auressienne au sens large du terme, dans wilaya de Biskra, et précisément dans la petite commune d'Imsounine, connue par la contribution de son mouvement associatif au maintien des pratiques ancestrales présentement de Yennar, la fête sera célébré en présence d'un grand nombre d'invités, dont certains ont fait le déplacement des wilayas des plus lointaines (Tébessa, Souk Ahras, Béjaïa, Tizi Ouzou). Cependant, c'est Tébessa, l'antique Thévestis, qui a été choisie pour abriter la cérémonie officielle du nouvel an amazigh. A l'initiative du Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA), un rendez-vous pluridisciplinaire sera organisé du 10 au 13 janvier prochain à la maison de la culture Mohamed-Chebouki de Tébessa. Cette célébration sera notamment marquée par des tables rondes, des représentations théâtrales, des prestations musicales, ainsi que par un mini-salon de l'artisanat, et un mini-salon du livre et du multimédia amazighs. Signalons également qu'en plus de ces diverses activités, un hommage posthume sera consacré à Momo, ancien chroniqueur de Liberté. La capitale des Nememcha, Tébessa, va du coup renouer avec une tradition qui a connu un déclin et frôlé le trépas n'était le mouvement associatif qui active aussi bien dans la région de Tébessa que dans les autres régions. Longtemps absent de la région, le HCA fait, cette année, le choix non seulement de revenir, mais de choisir cette ville comme le lieu principal de la célébration du nouvel an berbère. Ceci laisse croire qu'une nouvelle donne et approche moins inique et plus rationnelle peut voir le jour à cette même occasion. En effet, de nombreux observateurs et chefs de file du mouvement associatif mais aussi des précurseurs et initiateurs de la revendication identitaires (Mouvement culturel amazigh) s'autorisent à croire que cette initiative du HCA peut être le prélude pour un redéploiement dans toute la région, et pas uniquement à Tébessa. De Batna, Biskra, Oum El Bouaghi, Khenchela, Souk Ahras, Aïn El Beïda, artistes, poètes, romanciers, universitaires, etc., se donnent rendez-vous, pour trois jours à Tébessa, qui n'a plus connu de tels événements depuis la disparation de son Festival national du cinéma. Les organisateurs de ce rendez-vous disent que toutes les dispositions sont prises pour que la cérémonie se déroule dans de bonnes conditions, mais aussi pour instaurer une tradition afin que chaque année et à la même date, Tébessa renoue avec cette pratique millénaire qui est encore célébrée dans les zones rurales. Un responsable de la culture de la ville de Tébessa a, lors de notre échange, rendu "hommage aux habitants de ces mêmes régions qui ont su préserver ce patrimoine immatériel". R H Nom Adresse email