Un arsenal d'armes a été récupéré, hier, sur les lieux de cette nouvelle bataille rangée qui, fort malheureusement, a débouché sur mort d'homme. Un impressionnant dispositif de sécurité a été déployé afin de ramener le calme et éviter que la situation ne dégénère. Un mort et plusieurs blessés, tel est le triste bilan des violents affrontements qui se sont déroulés dans la soirée de dimanche dans les localités de Douaouda et de Fouka, dans la wilaya de Tipasa. Selon les premiers éléments de l'enquête de la Gendarmerie nationale, tout a commencé lorsque les protagonistes se sont accrochés à la suite d'un différend sur une parcelle de terre dans une exploitation agricole située dans la commune de Douaouda. L'un des protagonistes a procédé à son exploitation en installant des serres. Aux environs de 18h30, un premier groupe arrive en force et tente de saccager ces serres et de détruire les cultures agricoles. À leur vue, l'autre groupe tente alors de les en empêcher. Les échanges entre les deux parties ont donné lieu à de violents affrontements. Et ce n'était qu'un début, puisque d'autres individus armés de bâtons et d'armes blanches arrivent en renfort. Au total, la violente bataille a opposé près de 60 individus originaires des deux communes. Un premier bilan fait état de deux blessés graves. Ils seront évacués vers l'hôpital Mustapha-Pacha d'Alger. L'un d'eux succombera à ses blessures en cours de route. Alertés par un citoyen sur le numéro vert 10-55, les gendarmes se sont immédiatement déplacés sur les lieux, mais les dégâts étaient déjà là ! Toutes les brigades relevant de la compagnie de Koléa ont été mobilisées, en plus de deux unités spéciales d'intervention. Mais les affrontements se sont poursuivis, malgré les appels à la retenue. Six autres blessés sont enregistrés. Ils seront évacués vers la polyclinique de Fouka. Renforcés par un dispositif spécifique, les gendarmes ont réussi à disperser la foule et à ramener le calme. Sur les lieux, 20 personnes seront interpellées et conduites aux brigades locales où elles ont été auditionnées la même nuit. Suite à quoi, 14 personnes ont été libérées, alors que 6 autres ont été placées en garde à vue, car interpellées en flagrant délit de possession d'armes blanches. Aux alentours, les brigades de sécurité routière ont également été mobilisées pour des contrôles d'identité et pour empêcher d'autres individus de rejoindre le théâtre des affrontements. Hier, le même dispositif a été maintenu, que ce soit aux alentours de l'exploitation agricole, des maisons et du cimetière où la victime devait être inhumée après son autopsie. Les éléments de la Police scientifique de la GN se sont déplacés sur la scène de crime où ils ont réussi à récupérer un arsenal composé de 16 armes blanches, d'une dizaine de bâtons et de 6 signaux utilisés lors de ces affrontements. Quant aux 6 individus, actuellement en garde à vue, ils seront présentés devant la justice en cours de semaine pour répondre à plusieurs chefs d'inculpation. Depuis le début de l'année 2014, pas moins de 12 batailles rangées entre cités, quartiers et autres localités ont été enregistrées à travers le territoire national. Lors de son passage au Forum de Liberté, le contrôleur de la police, Aïssa Naïli, même s'il a récusé l'expression "guerre des gangs", a indiqué que les services de sécurité enregistrent davantage de mouvements de foule, estimant que pour un oui ou pour un non, les protagonistes se rangent, chacun de son côté, pour déclencher les hostilités. F B Nom Adresse email