Quatre nouveaux instituts technologiques ouvriront leurs portes au mois de septembre 2014 dans les wilayas de Bouira, Tiaret, Jijel et Ouargla, a annoncé hier Mohamed Mebarki. La simplification des formalités d'inscription des étudiants dans les universités françaises se poursuivra. Renforcement de la coopération algéro-française dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. C'est ce à quoi a abouti la visite de la ministre française de ce secteur, Mme Geneviève Fioraso, en Algérie. Accompagnée d'une importante délégation, la ministre a présidé hier aux côtés de Mohamed Mebarki l'ouverture des travaux de la 3e conférence algéro-française du secteur, et ce, en présence de l'ambassadeur français en Algérie. Les deux ministres ont procédé au siège du Cerist à la signature de cinq accords et conventions ainsi qu'une déclaration bilatérale. S'inscrivant dans le cadre de la déclaration d'Alger sur l'amitié du 19 décembre 2012, le protocole bilatéral signé entre M. Mebarki et Mme Fioraso et M. Levet haut responsable de la coopération technologique et industrielle. Ce protocole permettra la mise en place d'un comité chargé de définir et d'identifier les activités de formation et de recherche, la simulation et le calcul intensif, l'organisation d'écoles d'été, l'encadrement des doctorants algériens, l'échange de chercheurs et d'enseignants pour de longues durées. Le deuxième accord porte sur la mise en place d'un réseau mixte liant les grandes écoles algériennes aux grandes écoles françaises partenaires du consortium. L'accent sera mis sur la filialisation, le développement de la plateforme technologique, l'institutionnalisation de la filière "ingénieur-entreprendre" et la création d'un observatoire des métiers. Les trois autres accords de coopération ont été signés entre la direction générale de la recherche scientifique, l'Agence de revalorisation des résultats de la recherche scientifique avec des institutions françaises. Enfin, une déclaration d'intention a été signée entre l'université d'Oran et le Centre national de recherche scientifique français (CNRS) pour mettre en détachement des chercheurs du CNRS en vue de la réalisation d'une centre de recherche en physique à Oran. Concrètement, les deux parties tentent de booster la coopération en passant à une nouvelle étape, à savoir "l'internationalisation de l'enseignement supérieur" thème sous lequel est placée la 3e conférence. "Dans le domaine de la recherche, nous voulons passer à l'étape de l'industrialisation et la valorisation des produits des chercheurs. Il s'agit aussi d'échanger, de partager les bonnes pratiques et de travailler sur des procédures communes pour organiser les collaborations internationales entre universités et organismes de recherche", explique Mohamed Mebarki. Et d'annoncer l'ouverture de 4 instituts technologiques en septembre prochain dans les wilayas de Bouira, Tiaret, Jijel et Ouargla. 24 000 étudiants algériens en France Se réjouissant "du niveau remarquable des relations entre les deux pays", la ministre française révèlera que la France accueille annuellement 5 000 étudiants. Aujourd'hui, la France compte pas moins de 24 000 étudiants algériens. "La France est le troisième pays qui accueille 90% d'étudiants étrangers dont 10% venant d'Algérie, soit la 3e communauté estudiantine en France", note Mme Fioraso. Et de faire remarquer que la répartition des formations est "équilibrée". La ministre plaide pour la mobilité des étudiants, des chercheurs et des enseignants en raison de ses nombreux avantages dont l'augmentation à 60% des possibilités d'embauche pour les jeunes. La France permet d'ailleurs aux doctorants ayant fini leurs études le droit d'y prolonger d'une année leur séjour pour y travailler. Question : du nouveau pour mettre fin au parcours du combattant des étudiants intéressés par la poursuite des études en France, notamment pour l'obtention du visa ? "Nous souhaitons pouvoir recevoir plus de 5 000 étudiants par an mais nous voulons aussi développer des formations ici en Algérie. Nous essayons aussi de faciliter et d'alléger les formalités depuis l'adoption récemment d'une nouvelle", répond la ministre française. Et de préciser que dans le cadre de cette loi, le consulat a été instruit pour délivrer des visas pluriannuels aux étudiants et doctorants. "Nous avons même ouvert des bureaux d'information et d'orientation des étudiants au niveau de différents campus français pour lui faciliter le transport, la recherche d'un logement, les permanences des préfectures..." M. B Nom Adresse email