Pas moins de 49 personnes ont été asphyxiées par le gaz à Mila durant l'année 2013. Un record comparativement au nombre de cas d'asphyxies enregistré en 2010, 2011 et 2012. Selon la SDE, le manque d'entretien des cheminées et conduites d'évacuation des gaz brûlés et l'insuffisance de l'aération des habitations restent les causes principales des asphyxies enregistrées. Pour le chargé de communication de la SDE (Société de distribution d'électricité et de gaz) de Mila, les installations et équipements de chauffage utilisés ne sont pas mis en cause, et ce, malgré la présence sur le marché local de radiateurs à gaz, de détendeurs et de tuyaux contrefaits. Pour en revenir aux asphyxies enregistrées en 2013, elles se sont produites dans les grandes agglomérations de la wilaya, à savoir Mila, Ferdjioua, Chelghoum-Laïd et Oued Athmania, des communes dont le réseau de distribution de gaz est relativement ancien. Dans ces localités, les services de la Protection civile ont effectué, durant la période en question, pas moins de 35 interventions, dont 19 pour des asphyxies au gaz butane et 16 pour des asphyxies au gaz propane (de ville). Ces accidents, dits domestiques, ont fait 49 victimes, dont deux y ont laissé la vie. Il s'agit, pour les personnes décédées, d'un ressortissant italien, retrouvé mort par asphyxie à la cité Bouttout, au nord de la ville de Mila, en février 2013. La deuxième victime est un jeune homme de Chelghoum-Laïd asphyxié, en décembre dernier, à l'intérieur d'un magasin. Les personnes secourues in extremis par les sapeurs-pompiers sont au nombre de 47, dont une trentaine dans la seule ville de Oued Athmania. À ce propos, le capitaine Khaldoune, Hacène de la Protection civile, précise : "À Oued Athmania, des personnes ont été victimes, en date du 25 décembre dernier, d'une asphyxie collective, alors qu'elles étaient réunies en veillée funèbre dans un domicile mortuaire à la cité des 240-Logements. Elles ont été asphyxiées par le gaz de ville non brûlé dégagé par un appareil de chauffage défectueux." Mais si la Protection civile suspecte les appareils de chauffage, la SDE pointe du doigt le manque d'entretien des cheminées et bouches d'aération. Evoquant les trois décès enregistrés à Ferdjioua le 3 janvier dernier, Réda Fergani, chargé de la communication à la SDE, nous dira : "La cheminée d'évacuation était hermétiquement obstruée par les débris d'un nid de moineau, ce qui a généré le retour du monoxyde de carbone produit par la combustion vers l'intérieur de l'appartement, causant la mort de tous les membres d'une famille à Ferdjioua." En 2012, les services de la Protection civile ont effectué 31 interventions pour des asphyxies au gaz et secouru 62 personnes, dont 31 asphyxiées par le gaz butane et autant de personnes par le gaz de ville. Mais fort heureusement, aucun décès n'a été enregistré cette année-là, malgré les rigueurs climatiques inédites qu'a vécues la wilaya de Mila. En 2011, on a enregistré 15 asphyxies par le gaz, dont 14 par le gaz butane, mais les victimes ont toutes été sauvées, précise le capitaine Khaldoune. En revanche, en 2010, c'est le gaz de ville qui a fait le plus de victimes. "Si dans un lieu donné, le taux de monoxyde de carbone (CO) est de 0,1%, les personnes se trouvant à cet endroit pourront mourir en moins de trois heures. Si le taux de CO est de 1%, cela pourrait provoquer la mort en l'espace de 15 minutes. Aussi, il est impératif d'aérer les habitations à chaque fois qu'on remarque que la flamme du chauffage (bleue dans les meilleures conditions) vire au jaune. D'où la nécessité de contrôler régulièrement les radiateurs à gaz." K. B. Nom Adresse email