Les Libyens se rendent demain aux urnes pour choisir une soixantaine de personnalités ayant pour mission de rédiger la Constitution de leur pays, une étape clé vers la conclusion d'une période de transition chaotique. La Constitution doit trancher sur des questions importantes comme la structure du pouvoir, le statut des minorités et la place de la charia. Après son adoption par la Constituante, la loi fondamentale doit être soumise à référendum. En raison du boycott du scrutin annoncé par la minorité amazighe, les électeurs seront appelés jeudi à choisir 58 membres et non 60 comme prévu initialement. Les 60 membres de l'Assemblée devaient au départ représenter à égalité les trois régions historiques de la Libye - la Cyrénaïque (est), le Fezzan (sud) et la Tripolitaine (ouest)-, sur le modèle du comité des Soixante qui avait rédigé la première Constitution en 1951. L'ex-dictateur Mouammar Kadhafi l'avait abolie en 1977 pour la remplacer par une "Déclaration de l'autorité du peuple", un texte court qui faisait office de loi fondamentale. Sur les 60 sièges de la future Constituante, six sont réservés aux minorités (Toubou, Amazigh et Touareg) et six autres aux femmes. Mais les Amazighs boycottent le scrutin pour protester contre l'absence de mécanismes garantissant leurs droits culturels dans la future Constitution. Au total, 692 candidats sont inscrits pour ces élections, dont 73 femmes, selon les dernières statistiques de la Haute commission électorale (Hnec). R.I/Agences Nom Adresse email