Le Congrès général national (CGN), la plus haute autorité politique et législative en Libye, a adopté, mardi, la loi électorale qui doit régir l'élection d'une constituante. La loi a été adoptée après de longues discussions qui ont achoppé notamment sur le quota à réserver aux femmes et le système électoral. Elle réserve finalement un quota de seulement 6 sièges sur 60 pour les femmes, et a opté pour des candidatures « individuelles » aux dépens d'un scrutin de listes. Aucune date n'a été fixée pour l'élection de cette « Commission constitutionnelle » composée de 60 membres, sur le modèle du Comité des soixante qui avait rédigé la première Constitution du pays en 1951. Elle sera formée par 20 membres de chacune des trois régions : la Tripolitaine (ouest), la Cyrénaïque (est) et le Fezzan (sud). Les débats sur cette loi ont été boycottés par les minorités toubou, amazigh et touaregs qui dénoncent leur « marginalisation ».