Outré par l'agression sauvage dont a fait l'objet, jeudi 20 février à Oran, le caricaturiste Djamel Ghanem, le Syndicat national des journalistes (SNJ) exige une "enquête sérieuse" pour que la lumière soit faite sur cette affaire. "Le Syndicat national des journalistes, indigné à l'extrême devant de tels actes, exige l'ouverture d'une enquête immédiate et sérieuse en vue d'identifier et d'arrêter les sinistres agresseurs ainsi que leurs commanditaires, mais aussi de sévères sanctions à l'encontre des policiers méprisant et notre confrère et la loi !", écrit le SNJ dans un communiqué rendu public hier. Le syndicat estime qu'il est "difficile de ne pas faire le lien entre cette agression et le procès honteux intenté contre Djamel Ghanem". "Ce dernier est, pour rappel, au cœur d'un scandale juridique et journalistique qui restera une tache noire dans les annales de la presse et de la justice nationale : victime d'une délation unique en son genre de par le monde, commise par son employeur, le quotidien La Voix de l'Oranie, notre confrère se trouve poursuivi pour diffamation et ‘atteinte à la personne du président de la République' pour un dessin de presse jamais publié nulle part !" a-t-il souligné. "Le plus surprenant, c'est encore que le tribunal d'Oran ait, quand même, accepté cette plainte au mépris de toutes les règles en matière de droit ! Le zèle des uns et des autres font que, d'ailleurs, le procureur a déjà requis une peine d'emprisonnement de 18 mois dans une affaire qui n'avait même pas lieu d'être", a-t-il encore ajouté. Face à cette dure épreuve, le SNJ, ayant déjà engagé un avocat pour assurer la défense du jeune caricaturiste, a témoigné à ce dernier son "soutien indéfectible" et "en toute circonstance". Pour rappel, Djamel Ghanem a été poursuivi en justice par son ancien journal, La Voix de l'Oranie, pour outrage au Président à cause d'une caricature brocardant Bouteflika, trouvée dans son bureau. A. C. Nom Adresse email