Des centaines de citoyens de la wilaya de Béjaïa ont observé, hier, un rassemblement devant le siège de la wilaya "pour le rejet de l'élection présidentielle" du 17 avril prochain. Une manifestation initiée par les mouvements Barakat et celui pour le changement, ainsi que des syndicats autonomes et des militants politiques de diverses tendances. Ceux qui partagent, pour ces derniers, l'option de "disqualification de cette énième mascarade électorale". "Pour le rejet de l'élection présidentielles", "Y en a marre du système", "Pour une transition démocratique", "Non au Rambo 4"... sont autant de slogans transcrits sur les banderoles brandies par les manifestants. Tour à tour, les intervenants n'ont pas manqué de vilipender le pouvoir. Après le rassemblement, les manifestants ont appelé à une marche du siège de la wilaya vers celui de la maison de la culture Taous-Amrouche. Les manifestants n'ont pas cessé de crier haut et fort des mots d'ordre contre le système. Dans sa déclaration appelant à la manifestation, le mouvement pour le changement du système estime que "devant le danger qui guette le peuple algérien, le Mouvement pour le changement du système, issu de la société civile, appelle les forces politiques et sociales (partis, syndicats, associations et personnalités politiques) à une large mobilisation". Une large mobilisation pour, soulignent les rédacteurs de la déclaration, exiger le rejet de l'élection du 17 avril prochain et une transition démocratique et pacifique. Les manifestants se sont donné le mot de bouche à oreille pour empêcher le meeting de Sellal programmé pour samedi dans le cadre de la campagne électorale en faveur du Président sortant. Par ailleurs, une vingtaine d'opposants au 4e mandat de celui-ci ont tenu, hier, sur la place de la Mina de Relizane, un sit-in de protestation, a-t-on constaté sur place. Composés de membres de familles de disparus et de militants des droits humains, menés par Smaïn Mohamed, et étroitement surveillés par les forces de police, les protestataires ont scandé des slogans hostiles "au mandat de trop d'un Président handicapé et souffrant", dixit le communiqué transmis aux représentants de la presse nationale avant de se disperser dans le calme. À noter que des anciens de l'ex-Armée islamique du salut (AIS) ont manifesté le désir de se joindre à cette manifestation, mais ils ont été poliment éconduits, a-t-on appris auprès de Hadj Smaïn, qui a précisé qu'un prochain sit-in ayant le même objectif est, d'ores et déjà, prévu pour mercredi prochain. L. OUBIRA/M. Seghier Nom Adresse email