Beaucoup reste à faire à l'endroit de cette frange qui demeure le parent faible de la société Tamanrassetie. Le constat arrêté par le président du réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant, Nada, sur la maltraitance des enfants, la violence juvénile, le déficit en parcs de loisirs et les enfants abandonnés dans la wilaya de Tamanrasset donne froid dans le dos et donne matière à réflexion. Accompagné d'une délégation de sept membres, le président de Nada, Arar Abderrahmane, estime que beaucoup reste à faire à l'endroit de cette frange, demeurant le parent faible de la société tamanrassetie. "Je ne peux pas m'avancer dans les chiffres pour le moment. Mais le premier constat est déjà alarmant. Il y a énormément de besoins à satisfaire et de choses à réaliser. A commencer par le tissu associatif qui est très fragile et qui évolue dans une logique occasionnelle en l'absence d'un ancrage visible dans la société. A première vue, nous avons remarqué que les associations ne s'intéressent pas aux véritables problèmes dans lesquels se débat cette collectivité, à l'exemple des enfants de la rue, les enfants violentés sexuellement, les enfants abandonnés ou encore les maux liés aux réfugiés", souligne Arar en marge des journées de rencontre, organisées dernièrement, avec la société civile de l'Ahaggar et de Tidekelt. "On ne badine pas avec les droits des enfants", ajoute-t-il, en expliquant que le premier objectif de ces rencontres est l'identification de la réalité des associations locales, leurs attentes, leurs difficultés et les perspectives de développer des partenariats avec elles. Pour ce faire, Nada compte renforcer les capacités des acteurs de la société civile en matière de gouvernance, de gestion administrative et financière et de la conception des projets. "On a eu à rencontrer des représentants d'associations d'In Salah, d'In Guezzam et des régions éloignées de Tamanrasset et plus de 40 organisations qui se sont constituées en collectif afin de débattre des sujets sensibles et des dossiers tabous qui guettent cette société conservatrice. Ce qu'on a constaté, c'est que les associations sont moins impliquées dans la prise en charge des problèmes de fond, du fait qu'elles ne sont pas formées et motivées. Notre rôle consiste donc en leur accompagnement à même de mettre en place des projets en partenariat avec les institutions de l'exécutif", renchérit notre interlocuteur. Et de poursuivre : "Le manque d'espaces de divertissement pour les enfants figure parmi les priorités dans la mise en place des projets à piloter dans la wilaya de Tamanrasset. A cela s'ajoute l'aménagement des quartiers et des espaces verts ainsi que les équipements de loisirs et de sport pour les chérubins." Dans le but de renforcer les échanges associatifs Nord-Sud, le président du réseau Nada a fait savoir qu'une équipe d'experts va se déplacer prochainement pour dispenser des formations et encadrer des représentants locaux d'association qui bénéficieront également des stages de longue durée à Alger. R. K Nom Adresse email