Coup d'envoi officiel, hier, des examens scolaires de fin d'année. Et comme le veut la tradition, le bal a été ouvert par l'épreuve de la fin du cycle primaire à travers tout le territoire national. La ministre de l'Education nationale a choisi la ville des Ponts pour donner le coup d'envoi de l'épreuve de l'ex-6e. Le choix de la wilaya de Constantine, proclamée capitale de la culture arabe en 2015 et connue pour être la ville du savoir ayant enfanté de nombreux érudits dont Abdelhamid Ben Badis, est fortement symbolique. L'école algérienne, accusée de tous les maux, devrait opérer un tournant décisif pour arracher, à son tour, la réputation de lieu du savoir et des compétences. C'est, en tout cas, l'engagement pris par Nouria Benghebrit au lendemain de son installation à la tête du secteur. Il faut rappeler que la capitale de l'est du pays était aussi à l'honneur au début de l'année scolaire, puisque c'est à partir de la ville d'Ali-Mendjeli que le prédécesseur de Nouria Benghebrit a donné le coup d'envoi de la rentrée scolaire en septembre 2013. Cela dit, le lancement et la supervision de l'examen de l'ex-6e ont été assurés par les différentes Directions de l'éducation. Les trois directeurs ont choisi chacun un établissement scolaire relevant de leurs circonscriptions pour y donner le coup de starter des épreuves 2014. "L'examen se déroule dans de bonnes conditions", a indiqué Mme Saheb, d'Alger-Ouest à l'école les Frères Abdelaziz d'El-Achour où elle a procédé à l'ouverture des plis des sujets d'examen. Pas moins de 645 965 élèves en classe de 5e année, soit une hausse de 3,87% par rapport à la session 2013, ont postulé à cet examen qui leur ouvre les portes du collège. Et pour cela, les candidats en herbe doivent arracher un 5 sur 10, soit juste la moyenne, dans les trois épreuves : arabe, français et mathématiques pour être admis au collège. Les élèves dont les noms ne figureront pas sur la liste des lauréats, qui sera affichée le 14 juin prochain, pourront se rattraper à la deuxième session prévue le 25 juin prochain. Si l'on se réfère aux déclarations de Benghebrit et la position des syndicats, on croirait qu'il est fort probable que ce soit la dernière année où l'épreuve de fin de cycle primaire se déroule en deux sessions. Le retour à un cycle primaire de six années et non cinq, la suppression de la deuxième session ou encore l'annulation pure et simple de cet examen et le retour, à la formule du passage sont autant de propositions qui seront débattues et tranchées avant la prochaine rentrée scolaire 2014-2015. Des parents rencontrés ce matin aux abords de certains centres d'examen lancent un appel à la ministre pour la suppression de l'épreuve. "C'est un supplice vraiment inutile. Nos enfants sont trop jeunes pour subir cette épreuve car ils ont tendance à la vivre sous une forte pression morale", nous dit une maman. Une autre dira : "J'ai beau expliquer à ma fille que c'est un simple examen comme n'importe quelle composition, mais elle n'a pas arrêté de pleurer." Les mines affichées par les candidats à l'issue des deux épreuves de la matinée arabe et mathématiques en disent long sur ce qu'ils viennent de vivre. Certains sautent de joie en criant : "C'était trop facile !", d'autres se font tout petits et tentent même d'éviter de croiser le regard de leurs parents. Dure épreuve pour un enfant de 10 ans ! M B Nom Adresse email