Incroyable mais (tellement) vrai ! A 5 jours seulement du coup d'envoi planétaire de la Coupe du monde-Brésil 2014, l'Arena Stadium de São Paulo n'est toujours pas prêt ! L'inédite visite d'inspection que nous avons pu effectuer dimanche soir dans des conditions incroyables et beaucoup plus proches de l'invraisemblable que de la réalité a, d'ailleurs, été édifiante à plus d'un titre ! Façade non terminée, bricoles de dernière minute qui dénotent d'un bricolage qui semble durer depuis quelques jours déjà, des ouvriers qui s'activent qui pour coller des tapis aux différentes entrées, qui pour placer des échafaudages pour installer des ampoules, qui pour aider à terminer la gigantesque tribune métallique qui a remplacé la partie de l'enceinte qui s'est effondrée dernièrement... Rien, en somme, ne donne l'impression que c'est cette enceinte qui accueillera dans un peu plus de 72 heures maintenant le faste de la cérémonie et du match d'ouverture du mondial le plus attendu de l'histoire. Bien qu'une brigade de police soit postée à quelques mètres seulement de l'entrée principale, nous avons pu y pénétrer, avec trois autres confrères, avec une déconcertante facilité et sans le moindre contrôle. La visite qui nous a menés dans les entrailles de ce joli écrin flambant neuf nous a permis de constater, de visu, que les travaux de finition sont loin d'être terminés. La forte odeur de colle qui se dégage des coins et recoins des différentes entrées, où des ouvriers s'attelaient à poser un revêtement synthétique, épousait consensuellement, dans un atypique panorama d'un interminable chantier éparpillé, le vrombissant bruit des outils utilisés par d'autres manufacturiers occupés à assembler ce qui devrait constituer le décor de l'entrée principale. Des cartons à perte de vue, des emballages jetés à même le sol, d'innombrables petites tantes faisant office de logis pour les ouvriers, des échafaudages un peu partout, un incessant ballet de groupes de travailleurs et, entre autres, une ambulance de service, constituaient, pêle-mêle le reste de ce tableau tellement grouillant mais pas un brin rassurant. Et si les quelque 68 000 places annoncées de l'Arena Corinthians Stadium, qui se trouve au bout de l'interminable Avenida Miguel Ignacio, dans la région d'Itaquera, sont prêtes à accueillir les spectateurs du match d'ouverture, l'on ne peut tout de même pas dire autant de la pelouse qui ne semblait pas vraiment dans le meilleur des états. Le terrain n'était pas, non plus, complètement tracé. Autant le bouillonnement de la ruche de travailleurs qui s'activaient à l'intérieur et à l'extérieur de l'enceinte, alors que la nuit était tombée depuis longtemps sur la gigantesque mégapole de Sao Paulo, donnait des raisons d'espérer que tout ce chantier soit terminé à temps autant, d'un autre côté, les craintes demeurent grandes quant à l'impossibilité de livrer ce très beau stade dans les temps et de constituer, ainsi, une première handicapante et tellement symbolique fausse note à ce Mondial contesté, avant-hier encore dans la rue, par une partie de la population brésilienne. R. B. Nom Adresse email