Pétri de qualités techniques et percutant sur les deux flancs de l'attaque, Riad Mahrez pose une sérieuse colle au coach national, Vahid Halilhodzic : peut-il faire sans lui lors du match contre la Belgique après avoir fait étalage de tant de classe lors des deux rencontres amicales contre l'Arménie et la Roumanie ? Dès sa première apparition sous le maillot des Verts, le sociétaire du nouveau promu du championnat anglais, Leicester City, a émerveillé les Algériens par sa technique raffinée et sa pointe de vitesse remarquable pouvant laisser cloué au gazon n'importe quel défenseur au monde, fusse-t-il belge. Né le 21 février 1991 à Sarcelles, de mère marocaine et de père algérien, originaire de la ville de Beni Snous dans la wilaya de Tlemcen, Mahrez est en fait le genre de gars qui vous chamboule tout votre programme une fois dans le groupe, tellement il apporte un plus indéniable. Est-il pour autant plus utile que Djabou auquel semblait plutôt être vouée la place de titulaire ? Là est toute la question ! Mahrez apporte des solutions, il est capable de jouer dans les intervalles et d'éliminer rapidement son vis-à-vis ou plutôt ses vis-à-vis. Avec lui, l'équipe semble avancer plus vite sur le terrain comme s'il mettait le turbo. À l'image de cette chevauchée magnifique, balle au pied de plus de 60 mètres contre l'Arménie, avant de servir un caviar à Ghilas, auteur du premier but. "J'arrive en sélection nationale pour tenter d'apporter un plus, je me suis battu pour être là tout au long de l'année et je veux évidement prendre part à ce Mondial. Je suis prêt pour le combat, et si on fait appel à moi, je répondrai bien sûr présent", a souligné Mahrez vendredi lors du point de presse. "Je peux apporter une certaine insouciance, c'est vrai, je veux en fait être utile à l'équipe." Pour lui, "le temps d'adaptation avec l'équipe n'a pas trop duré. Je suis entré directement, comme on dit, dans le vif du sujet. Je me sens très bien dans ce groupe qui m'a très bien accueilli. Franchement, je me sens très bien". Son opinion sur les Belges ? "C'est une très bonne équipe, une grande équipe, avec de grands joueurs. Avec eux, la moindre erreur se paye cash, ça ne pardonne surtout pas", analyse-t-il sobrement. Et de renchérir : "Il ne faut surtout pas aussi se fier aux deux matches amicaux disputés par la Belgique avec le nul contre la Côte d'Ivoire et la petite victoire contre la Tunisie où elle n'a pas montré, à mon avis, son vrai visage. Je ne pense pas que les Belges étaient tout à fait prêts, mais le plus important, c'est d'être costauds le jour J. Il va falloir donc bien se préparer, être prêts pour le combat au double volet physique et mental. Le jour J, c'est sûr, il faudra l'être à 100%." La clé du match ? "Il faudra être solidaires et se battre sur le moindre ballon. Une équipe doit parfois savoir se défendre. Puis après, il y aura forcément des opportunités devant, à nous de les exploiter", répond Mahrez avec un sourire en coin. Devant ? Oui bien sûr, et avec lui ! S. L. Nom Adresse email