Victorieuse contre le Japon d'entrée de jeu, la Côte d'Ivoire, à sa troisième participation d'affilée à une Coupe du monde, espère battre la Colombie aujourd'hui pour "être tranquille" au plus vite et se hisser, pour la première fois de son histoire, en 8e de finale. "Je ne suis pas un rêveur, mais ça ne m'empêche pas d'être ambitieux et déterminé." Sabri Lamouchi, le jeune coach des Eléphants, a tenu un langage tout en contrôle, mardi, devant la presse, à l'image des prestations que fournissait cet international français quand il était joueur. "Mais si nous gagnons contre la Colombie, je ne pourrai pas empêcher les gens de rêver", a-t-il ajouté, bien conscient des énormes attentes à Abidjan suscitées par le succès convaincant face aux Japonais, qui menaient pourtant au score. Il aura suffi que Didier Drogba, meilleur buteur de la sélection (65 buts), entre pour que le cours du match bascule en deux minutes, par Bony (64') puis Gervinho (66'). L'ex-attaquant de Marseille et Chelsea a-t-il donc à la fois un effet sur ses partenaires et sur ses adversaires ? "Chez les adversaires, je ne sais pas, mais ce que je sais, c'est que Didier est plus qu'un capitaine, concède Lamouchi. Il a un rôle déterminant, il profite de sa grande expérience, c'est un grand professionnel et un grand compétiteur, les jeunes en profitent." "On a une idée des qualités de l'équipe de Colombie, souligne l'attaquant Salomon Kalou. Mais nous avons nos atouts, et dans ce genre de matches, il faut jouer ensemble, comme on l'a fait à la fin du match contre le Japon, et il faut y aller à fond." Légèrement touchés face au Japon, le milieu de terrain de Hanovre, Didier Ya Konan, et le latéral gauche de Stuttgart, Arthur Boka, sont opérationnels. La Colombie, de son côté, même privée de sa star Falcao, a réussi des débuts parfaits avec des buts d'Armero (5'), Gutierrez (58') et Rodriguez (90'+3), face à des Grecs vite dépassés. C'est surtout de l'impact physique des Africains que les Sud-Américains se méfieront, explique le milieu de terrain Fredy Guarin : "Physiquement, ils sont très forts. C'est une équipe qui se bat sur chaque balle et compte sur sa puissance pour essayer de nous battre. Mais avec nos armes, la qualité de passe et de contrôle de balle, nous pouvons gagner." "Nous avons notre plan. Nous devrons être très intelligents, ne jamais perdre le contrôle du match, mais surtout garder confiance en ce que nous faisons", a ajouté le joueur de 27 ans, qui évolue à l'Inter Milan. Nom Adresse email