Devant la persistance de la crise politique, venue se greffer au grave problème sécuritaire que vit la Libye depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, les pays voisins vont se concerter les 13 et 14 juillet à Tunis pour contribuer à trouver une solution avec le soutien de la Ligue arabe. Après le report sine die d'une réunion à Tunis des pays du Maghreb sur la situation en Libye, prévue le 1er juin dernier en raison du manque de "visibilité", dû à la grave crise dans ce pays, les pays voisins de la Libye ont décidé de réunir les 13 et 14 juillet au niveau des chefs de la diplomatie. Selon le ministère tunisien des Affaires étrangères, la réunion sera consacrée à l'examen des moyens de "soutenir" ce pays en proie au chaos. La rencontre aura lieu à Hammamet, au sud de Tunis, en présence des ministres des Affaires étrangères de Libye, d'Egypte, du Soudan, de l'Algérie, du Tchad et du Niger sous la présidence de la Tunisie, a indiqué un communiqué du ministère tunisien des Affaires étrangères. Des représentants de la Ligue arabe et de l'Union africaine sont également conviés à cette réunion. La même source a indiqué qu' "il s'agira d'échanger les points de vue sur les formes de soutien que pourraient présenter les Etats voisins à tous les efforts et initiatives libyens visant à lancer un dialogue national libyen (...) et à renforcer les institutions de l'Etat et le processus de transition démocratique en Libye". Par ailleurs, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, a souligné, lors d'une conférence de presse conjointe, lundi, avec le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Abdelaziz, et en présence de l'émissaire de la Ligue arabe pour la Libye, Nasser al Qidwa, la disposition de son organisation à contribuer à tout effort aux plans arabe, régional ou international pour le rétablissement de la sécurité et de la stabilité en Libye et l'édification des institutions constitutionnelles de l'Etat. Il a notamment insisté sur "l'action de l'organisation visant à aider le gouvernement libyen à trouver une sortie de crise". Nabil al-Arabi, qui a rappelé que ces réunions ont eu lieu en Algérie et en Guinée équatoriale alors que la troisième, celle des ministres des Affaires étrangères des pays voisins, est prévue les 13 et 14 juillet courant en Tunisie, a précisé que "la Ligue arabe suit la situation en Libye et ses retombées sur les pays voisins à travers la tenue de réunions ayant regroupé les six pays du voisinage", arabes ou africains soit-ils. Il a ajouté que la visite d'al Qidwa prévue dans quelques heures vise "la cristallisation d'une vision arabe qui sera soumise à la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins". Le SG de la Ligue arabe a réitéré la disposition de tous les pays arabes à apporter leur contribution afin d'aider les frères libyens à rétablir la sécurité et la stabilité et à édifier des institutions de l'Etat notamment constitutionnelles. Il a mis l'accent sur le rôle important de son représentant en Libye, Nasser al Qidwa, qui a entamé depuis près d'un mois des contacts avec les différentes parties pour prendre connaissance de la situation en Libye pour dégager une approche arabe claire à soumettre au conseil de l'organisation panarabe et celle de l'Union africaine (UA) par le biais de son envoyé en Libye. Il a souligné la disposition de son organisation à accueillir un dialogue des parties libyennes sous les auspices de la Ligue arabe. Nom Adresse email