La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme a affirmé hier lors de la réunion-débat avec des élus locaux et des membres de l'APW d'Alger que le programme tracé par le gouvernement en matière de solidarité et de prise en charge des catégories défavorisées, ainsi que la frange des personnes aux besoins spécifiques n'a rien à envier à ce qui se fait dans les pays avancés. Mounia Meslem Si Amer, fraîchement installée dans ses fonctions, a affirmé mardi que "l'Algérie compte parmi les leaders en matière de prise en charge du volet solidarité, mais que c'est la coordination entre les structures intervenantes qui fait défaut", ajoutant que "le potentiel humain existe et les finances sont disponibles". La question des personnes handicapées étant à l'honneur de cette réunion, la ministre a affirmé que son département ministériel a la lourde responsabilité de la prise en charge de cette frange de citoyens, ce qui pousse à davantage d'efforts. "Toutefois, dira-t-elle, il apparaît nécessaire de connaître les causes du handicap pour un meilleur accompagnement des familles. Pour cela, des enquêtes seront lancées sur le handicap mental, la trisomie et l'autisme aux fins d'une prise en charge efficiente." Selon la ministre, les nouvelles dispositions d'augmentation de l'indemnité ou l'aide versée à la personne handicapée seront appliquées prochainement. À la question de savoir pourquoi l'indemnité n'est pas versée régulièrement, la ministre a fait savoir que des instructions ont été données pour l'actualisation des cartes des personnes concernées (handicapé, nécessiteux ou autre). "Une fois le fichier national informatique mis en place, dira-t-elle, la personne concernée peut retirer ses indemnités là où elle se trouve. J'ai accordé à ce volet la plus haute importance." Sur un autre registre, des élus ont attiré l'attention de la ministre sur le problème de l'immigration irrégulière caractérisé notamment par l'exode de beaucoup de ressortissants du nord du Mali ayant fui leur pays en raison de l'insécurité que connaît la région du Sahel. Ces derniers, vivant dans des conditions précaires, peuvent être des vecteurs de maladies, car non soumis à des contrôles sanitaires. "Ce problème, affirme Mme Meslem Si Amer, ne concerne pas le seul ministère de la Solidarité, il est posé au niveau du gouvernement. Néanmoins, nous sommes confrontés à une contrainte liée à l'impossibilité de réunir tous ces immigrants. Ils refusent d'aller dans des centres d'accueil. Pour notre part et compte tenu des liens d'amitié forts que nous entretenons avec le gouvernement malien, nous essayons de les aménager. Mais il est vrai que nous sommes aussi dans l'obligation de protéger nos citoyens." Au chapitre couffin de Ramadhan, la question a fait réagir les élus locaux quant aux accusations liées à la mauvaise gestion de cette opération. Ce à quoi, il a été proposé d'assainir les listes et faire de sorte que le couffin de Ramadhan aille à celui qui le mérite. À ce propos, il y a lieu de savoir, selon la ministre, que la distribution des colis alimentaires aux familles nécessiteuses s'achèvera cette semaine. L'opération est à plus de 80% accomplie. 1 650 000 personnes ont bénéficié du colis de Ramadhan dont 1 563 000 ont déjà reçu les aides de l'Etat. La ministre a déclaré que le programme a été finalisé en avril et que le gouvernement a opté pour les colis au lieu des donations financières (chèques). Durant ce mois sacré, 923 restaurants "errahma" sont ouverts dont 166 pour la capitale. Cette opération a mobilisé plus de 17 000 personnes volontaires. La contribution financière du ministère de la Solidarité s'élève à près de 54 milliards de centimes. À noter que la ministre qui était accompagnée du wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a fait une visite dans les restaurants errahma d'El-Kettani dans la commune de Bab El-Oued, à la rue Ben M'hidi et à celui du Croissant-Rouge algérien, avant de prendre le f'tour au Centre des personnes âgées de Sidi-Moussa. A F Nom Adresse email