Chaïbia, dans la commune d'Ouled Chebel, était jusque-là un lieudit enclavé dans un environnement lui-même fermé. Désormais et suite au dernier relogement effectué avant le Ramadhan par la wilaya d'Alger qui a permis d'installer plus de 3 000 familles dans cette immense cité, où logements, aménagements extérieurs, espaces verts et aires de jeux n'ont rien à envier aux promotions immobilières vendues à prix d'or, l'endroit a carrément changé de décor pour devenir une importante agglomération autonome de 20 000 habitants, comprenant en son sein tout ce dont a besoin le citoyen sans avoir à quitter son quartier. En somme, une vraie mue par rapport aux anciennes cités dépourvues du minimum. Chaïbia est aujourd'hui une petite ville en plein développement, même si quelques carences sont encore là par la faute d'une volonté nonchalante de certains intervenants. La visite effectuée mercredi dernier dans cette cité par la commission de l'éducation de l'APW d'Alger, présidée par Mohamed-Tahar Dilmi, a été l'occasion pour, justement, secouer le cocotier et tarabuster les opérateurs à tenir leurs engagements, notamment en matière de livraison des infrastructures scolaires. Le groupe scolaire situé sur un long boulevard est composé d'une école, d'un CEM et d'un lycée respectivement de 1 500, 800 et 1 000 places pédagogiques. Sur les lieux, le président de cette commission, qui a émis des réserves au sujet de certaines carences, à l'exemple des espaces pédagogiques réservés au chef d'établissement ou encore aux salles des enseignants jugés trop exigus et ne répondant pas aux normes requises, a rappelé à l'ordre les chefs de projets et BET chargés du suivi et de la réalisation. On notera, au passage, que l'entreprise chinoise en charge de ce projet n'a pas respecté scrupuleusement les dispositions du cahier des charges. L'élu, qui a pris acte de ces anomalies, a demandé, par ailleurs, de revoir l'aspect architectural, classique et monotone caractérisé par un style monobloc et carré des infrastructures. "On peut comprendre que l'entreprise de réalisation ait été quelque peu pressée par les délais, mais ceci ne doit pas justifier un travail présentant des anomalies ou encore opter pour un style d'architecture simpliste. La vitesse et la précipitation sont deux choses opposées qu'il ne faut pas confondre", dira, à cet égard, M. Dilmi. Ce dernier est, toutefois, resté sceptique quant à la livraison du lycée dont l'état d'avancement actuel est de 70%. "Cet établissement sera livré au plus tard le 25 août et donc opérationnel à la prochaine rentrée scolaire", répondent, à la fois, le chef de projet de l'OPGI d'Hussein-Dey et le BET en charge du suivi de la réalisation de l'ouvrage, annonçant renforcer la cadence de travail par le système 3x8. De son côté, le directeur de l'éducation d'Alger-Ouest, M. Guellil, a fait part des réserves émises et adressées aux intervenants dans ces projets, espérant qu'elles seront levées dans les délais impartis, rappelant à l'occasion les instructions et orientations du wali d'Alger lors de la dernière rencontre avec les élus, insistant notamment sur le respect des normes techniques mondialement admises dans la réalisation des infrastructures scolaires. "Nous reviendrons, a-t-il annoncé, pour constater la levée des réserves. à défaut, nous mettrons les points sur les i et que chacun assume ses responsabilités." Le directeur de l'énergie et des mines a, pour sa part, rassuré que toutes les dispositions ont été prises pour le branchement des établissements, notamment en gaz. L'opération sera finalisée dès que l'OPGI aura présenté le certificat de conformité. Au volet sécuritaire, Mme le wali délégué de Birtouta a rassuré que toutes les mesures sont prises pour assurer la sécurité de la cité, citant le lancement de la réalisation au sein du site de 48 logements au profit d'une brigade de gendarmerie, dont 24 comme logements de fonction. "C'est ainsi, conclura M. Dilmi, que seront conçues toutes les futures cités. Chaïbia, première cité à bénéficier de toutes les commodités, y compris d'une ligne de transport public, fera des émules. Nous constatons dans ce domaine que les engagements de l'Etat ont été tenus. C'est aussi la raison principale qui a retardé la grande opération de relogement entamée avant le mois de Ramadhan et qui se poursuivra après." A. F. Nom Adresse email