La question de l'abrogation de l'article 87 bis n'aura pas reçu un accueil aussi chaleureux, comme expliqué par l'orateur qui prévoit, malgré tout, des incidences négatives sur l'économie algérienne. La Confédération générale du patronat du BTPH (CGP), présidée par Abdelmadjid Denouni, a regroupé ses adhérents, avant-hier, à Oran, en vue d'évoquer les grands problèmes et enjeux du secteur qui seront débattus lors de la prochaine tripartite prévue pour le 15 septembre. L'actualité se faisant, il a été question de la nouvelle mouture du code du travail critiquée par nombre de partenaires sociaux, mais qui, pour la CGP, semble ne poser aucun problème. Bien au contraire, Abdelmadjid Denouni le répètera en séance plénière et lors du point de presse donné en marge du regroupement en des termes clairs : "Nous sommes satisfaits de ce nouveau code du travail qui sera encore discuté lors de la tripartite. Nous estimons qu'il répond à toutes les aspirations des chefs d'entreprises, y compris l'UGTA. Il englobe toutes les lois relatives au travail et cela facilitera la tâche, même pour ce qui est du CDD qui arrange les entrepreneurs. Pour le CDI cela dépend du poste", ajoutant encore comme pour insister que "c'est un code positif et bien fait". Par contre, la question de l'abrogation de l'article 87 bis n'aura pas reçu un accueil aussi chaleureux, comme expliqué par l'orateur qui prévoit, malgré tout, des incidences négatives sur l'économie algérienne. En effet, M. Denouni estime que cette abrogation aura pour effet d'augmenter les salaires et pourrait provoquer une hausse de l'inflation, avec une hausse du coût du travail, "si dans le même temps, les entreprises des autres secteurs comme celui de l'agroalimentaire ne parviennent pas à augmenter l'offre de produits", expliquera-t-il encore. Les entreprises du BTPH seraient, dans cette logique, épargnées, explique le patron de la CGP, puisque majoritairement réalisant le programme quinquennal de logement. "Nous avons systématiquement une réactualisation des prix, donc si le coût du travail augmente, nous serons équilibrés par ce réajustement des prix." Reconnaissant au final que pour le promotionnel, les acquéreurs feront tout de même les frais de cette situation. Durant le point de presse, le président de la CGP a encore évoqué la fameuse loi de 2011 sur la promotion immobilière, une loi mal faite, sans concertation avec les professionnels selon lui, et qui a eu pour effet de bloquer ce secteur. Et d'expliquer qu'avant la promulgation de cette loi, ce sont 90 000 logements promotionnels qui avaient été réalisés, et depuis 2011 seulement 12 000, ajoutant à l'attention de ses adhérents que "nous avons lors de la dernière tripartite transmis nos propositions aux pouvoirs publics pour modifier cette loi et il semble que nos doléances auraient été prises en compte". Nom Adresse email