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Face au laxisme des autorités dans la réalisation des infrastructures universitaires Les entreprises étrangères font la pluie et le beau temps à Tizi Ouzou
Le conseil de wilaya tenu, avant-hier à Tizi Ouzou, en présence des autorités locales et des entreprises à l'effet d'examiner la situation des nouveaux projets lancés, il y a quelques années, dans le secteur de l'enseignement supérieur dans la région, a révélé d'importants retards et une légèreté déconcertante dans leur réalisation. Les plus gros tracas sont enregistrés notamment dans les projets confiés aux entreprises étrangères. C'est le cas de l'étude et la réalisation de 6 000 places pédagogiques confiées à l'entreprise espagnole Eurocaza, au pôle universitaire de Tamda. La livraison de ce projet était prévue pour cette rentrée 2014-2015, mais la situation présentée, hier, lors de cette rencontre, fait état d'un avancement de 25% seulement dans sa réalisation, alors que les 7 000 places pédagogiques dont la réalisation a été confiée à la société nationale Cosider construction ont enregistré un avancement estimé à 40%. Le représentant de l'entreprise espagnole a tenté de justifier ce retard par des contraintes techniques et le retard dans la prise en charge des situations financières. Mais, selon le directeur du logement et de l'équipement public, Eurocasa est l'entreprise la plus à jour en termes de paiement. Le Dlep a expliqué aussi que cette entreprise a changé quatre fois de bureau d'études. "Ce qui n'est pas normal", a-t-il conclu, avant d'ajouter que le plan qu'elle a présenté ressemble beaucoup plus à un bâtiment industriel qu'à une université. Le wali de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazghi, a failli s'arracher les cheveux lorsqu'il a appris que cette entreprise espagnole, qui a obtenu ce marché d'une valeur de 400 milliards, fonctionne avec seulement 80 employés. "Ce n'est pas sérieux ! Vous n'êtes pas dans les normes", s'est écrié le wali qui exige le renforcement des effectifs de l'entreprise. Mais attendre l'approche de l'expiration du délai de réalisation d'un projet pour comprendre que les entreprises étrangères faisaient la pluie et le beau temps révèle qu'il y a eu laxisme. Le second projet, qui patauge dans une inextricable situation, est celui de l'étude et la réalisation de la résidence 2 500 lits à R'hahlia. Ce projet dont le taux de réalisation n'est que de 37%, est confié à l'entreprise portugaise Ergosot. Tout comme l'entreprise espagnole, Ergosot fonctionne avec un sous-effectif qui fait progresser le projet à pas de tortue. Cependant, les responsables étaient unanimes à constater que les autres projets de réalisation de résidences universitaires confiés aux entreprises locales ont enregistré des taux d'avancement plus appréciables. Parmi les projets qui évoluent au ralenti figure aussi celui des 3 000 lits à Tamda qui a été confié à l'entreprise chinoise CGC. À la question du wali sur la possibilité de livraison de ce projet à la rentrée 2015, le représentant de l'entreprise répond que cela ne pourra pas se faire avant décembre 2015. L'entreprise emploie 180 personnes, dont 105 Chinois. En attendant donc l'achèvement de tous ces projets éternellement en cours, les responsables de l'université de Tizi Ouzou n'ont pas d'autre choix que de se triturer les méninges pour assurer une place pédagogique pour chaque étudiant. Les responsables exécutifs se contenteront, quant à eux, de se rappeler leur euphorie et leur soulagement lorsque ces projets d'importance ont été confiés à des entreprises étrangères dites d'envergure. Nom Adresse email