La sortie tonitruante du juge assistant, l'international, Amine Bitam, entame désormais la crédibilité d'un corps arbitral déjà largement discrédité par des accusations de corruption tous azimuts. Privé de son badge d'arbitre international pour la saison 2015 et marginalisé par une commission fédérale d'arbitrage depuis le départ de Belaïd Lacarne et l'arrivée de Khelil Hamoum, Bitam s'est ainsi révolté pour crier à la "hogra". Il pointe du doigt ses bourreaux, en l'occurrence Khelil Hamoum et Mahfoud Kerbadj, qu'ils chargent de lourdes accusations. Les deux responsables sont carrément accusés d'avoir roulé pour des clubs comme le MCA et le CRBAF au détriment d'autres, comme l'USMA et la JSK. De véritables manipulateurs, selon lui, dans un jeu sacrifié sur l'autel des intérêts clubards. Bien entendu, ni la commission fédérale d'arbitrage et encore moins la FAF et la LFP ne passeront sous silence un tel pavé dans la mare. Bitam sait, d'ores et déjà, qu'il peut dire bye-bye à sa carrière d'arbitre. Il le sait pertinemment, car c'est le prix à payer dans un monde où l'omerta est de règle. Nous voyons d'ici les responsables du football algérien accourir pour sacrifier de leurs mains impures la brebis galeuse, histoire de donner l'exemple, Kerbadj ayant déjà d'ailleurs promis de l'ester en justice. Cela aussi Bitam le sait. Il peut même continuer à faire des révélations fracassantes maintenant qu'il a le temps, il se trouvera toujours des responsables pour faire la sourde oreille. En vérité, dans ce domaine scabreux de l'arbitrage, les scandales n'émeuvent plus personne. Cela fait partie d'un fonctionnement normalisé. À partir de là, il ne faut surtout pas s'attendre à une enquête sérieuse de la part de la FAF pour faire toute la lumière sur les accusations de Bitam sans aucun parti pris. Dans quelques jours, l'histoire sera vite oubliée comme ce fut le cas pour l'affaire de tentative de corruption JSS-CAB où même la justice a été manipulée. Plusieurs mois après le premier verdict prononcé par le tribunal d'Aïn Mlila contre l'ex-président de la JS Saoura, à savoir 18 mois de prison ferme dans l'affaire de tentative de corruption (CAB-JSS), la cour d'Oum El-Bouaghi n'a toujours pas statué sur l'appel introduit par Mohamed Zerouati, laissant traîner une affaire visiblement encombrante pour tout le monde. Nom Adresse email