C'est officiel, le timbre de voyage de 30 dinars sera applicable à partir du 1er octobre, selon un communiqué officiel du ministère des Finances rendu public mercredi. Il s'agit d'une taxe baptisée "timbre de la solidarité" instituée en vertu de l'article 36 de la loi de finances complémentaire adoptée, au milieu de l'été, par l'Assemblée nationale constituante (ANC). Elle est exigible de tout ressortissant étranger non-résident en Tunisie et permettra au Trésor tunisien d'accumuler la somme de 42 millions de DT (1 DT = 0,4 euro) en 2014 et 120 millions de DT en 2015. L'annonce de l'institution de cette taxe a été critiquée par les touristes, algériens notamment, qui étaient en vacances en Tunisie au cours du mois d'août, venant, généralement, en famille. D'autant plus que son application était prévue pour le 28 août, prenant au dépourvu tous ceux qui passaient leurs vacances sans en être prévenus à leur entrée en Tunisie. À ce jour, les Algériens venant en Tunisie en voiture n'étaient redevables que de la modique somme de trois dinars par véhicule, payés à la sortie du territoire tunisien. Toutefois, la ministre tunisienne du Tourisme, Amel Karboul, a laissé entendre, il y a une vingtaine de jours, que les Algériens seraient exemptés du paiement de cette taxe. Cette déclaration laisse supposer que la question préoccupe les autorités tunisiennes et qu'évoquée en ces termes par un membre du gouvernement, elle serait encore à l'étude au niveau officiel. Amené à en parler, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a relevé le caractère non discriminatoire de cette taxe imposable à tous les étrangers. Selon les chiffres de l'Office du tourisme tunisien, les Algériens entrant en Tunisie serait au nombre d'un million par an. Ces chiffres concernent aussi bien les vacanciers que ceux qui se rendent en Tunisie pour raison de santé. M. K.