Très critiqués depuis la décision prise par les responsables tunisiens, en août dernier, relative à la taxe de sortie du territoire tunisien notamment par les touristes en vacances, les Algériens ont été bien inquiets et certains ont même penser faire adopter le principe de la réciprocité comme c'est le cas pour les visas entre pays. Il est vrai que pour la Tunisie il n'est point question de visa pour les Algériens. Et c'est ainsi que le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a affirmé, lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères portugais, Rui Chancerelle de Machete, à Alger, que la taxe de sortie du territoire tunisien pour les touristes étrangers décidée par le gouvernement tunisien "ne relève pas de mesures discriminatoires ou arbitraires". Et au chef de la diplomatie algérienne de préciser qu'il ne fallait pas "appréhender cette mesure sous l'angle de la réciprocité". En août dernier, les autorités tunisiennes ont annoncé le début de l'application d'une taxe de sortie d'un montant de 30 dinars tunisiens, applicable à tous les étrangers non résidants en Tunisie. Depuis, l'administration des finances à défendu jusqu'au bout son idée de mettre en application cette décision dès jeudi 28 août. La ministre du Tourisme n'a pas cessé de plaider pour une application de cette imposition à partir de 2015. Finalement, les termes de l'article 30 de loi de finances 2014 adoptée le 7 août par l'Assemblée nationale constituante, entrera en vigueur le 1er octobre. Et c'est justement dans ce même ordre d'idées, à une question sur la position de l'Algérie vis-à-vis de cette nouvelle mesure prise par la Tunisie, M. Lamamra a souligné que le gouvernement algérien a reçu "toutes les garanties de la partie tunisienne pour le report de l'application de cette mesure qui ne concernera pas les citoyens algériens qui visiteront la Tunisie en cette période". "Ces mesures seront appliquées à tous dans les délais arrêtés par le gouvernement tunisien et ce, conformément à la loi en vigueur en Tunisie. Elles ne sont ni discriminatoires ni arbitraires", a insisté M. Lamamra. "Il ne faut pas appréhender cette mesure sous l'angle de la réciprocité ni y percevoir une volonté d'imposer des mesures arbitraires aux citoyens algériens par les voisins tunisiens", l'Algérie étant connue pour son attachement à la préservation de la dignité de ses citoyens à l'étranger, à sa souveraineté nationale et au principe de réciprocité". M. Lamamra a fait remarquer que la Tunisie a toujours réservé un bon accueil aux citoyens algériens, sans visa même lors des années du terrorisme "où l'Algérie luttait seule contre ce fléau dans un contexte où certains ne le lui reconnaissaient pas alors que d'autres parlaient d'une guerre civile ou de violence politique". A cet effet, il a souligné que "l'Algérie et la Tunisie sont liées par une relation très privilégiée" qui "se développe pour devenir une relation exemplaire dans la région du Maghreb". Enfin, Ramtane Lamamra a tenu à rappeler l'importance de l'appui de l'Algérie à la Tunisie dans les domaines économique, financier et sécuritaire notamment, en cette période de transition démocratique.