Pour l'ancien maître à jouer des Verts, Lakhdar Belloumi, "il ne fait aucun doute, l'Algérie est déjà qualifiée à la 16e CAN de son histoire". "En s'imposant au Malawi, la sélection nationale a réussi un excellent résultat, le meilleur possible. Grâce à ce succès, qui s'ajoute aux deux précédents en Ethiopie et face au Mali, l'on peut d'ores et déjà dire que nous sommes à 100% qualifiés à la Coupe d'Afrique des nations 2015. Car, avec trois matches qui restent à disputer, dont deux à domicile, la qualification ne devrait en aucun cas nous échapper. Même en cas de scénario catastrophe, je pense qu'un seul point supplémentaire devrait désormais suffire", soulignait, "heureux et forcément optimiste pour la suite", l'inoubliable n° 10 international. Pour Belloumi, "à Blantyre, le sélectionneur Christian Gourcuff a su jouer le jeu". "Le dispositif mis en place et les options choisies lui ont donné raison. Réussir une entrée en force avec une grosse première période durant laquelle l'EN a privilégié l'attaque à outrance lui a, ainsi, permis de prendre très tôt l'avantage. Cela lui a permis d'intelligemment gérer la suite de la rencontre, imposant le rythme à sa guise. En seconde période, Gourcuff a également su bloquer les espaces afin de mieux procéder par des contres. C'est ainsi que Djamel Mesbah, entré à peine quelques secondes auparavant, est allé doubler la mise et faire le break pour assurer un confortable succès aux Verts", estime l'actuel entraîneur du Widad de Tlemcen, pour lequel "il ne faudrait, en parallèle, pas trop s'attarder, sur les gros passages à vide de l'EN en seconde période". "C'était la conséquence directe des conditions climatiques propres à l'Afrique subsaharienne auxquelles il serait utile d'ajouter la difficulté de garder la cadence sur un pareil terrain en vieux tartan", analyse Lakhdar Belloumi, avant de se projeter rapidement vers ce qu'il qualifie d'essentiel. "Maintenant que l'objectif qualification est quasiment atteint, le prochain est de bien se préparer pour la CAN. Le fait que nous soyons encore à mi-parcours dans ces éliminatoires et qu'il reste encore trois rencontres à disputer est une excellente aubaine pour le staff technique national qui aura, et le temps et les sparring-partners adéquats pour peaufiner la préparation de son groupe en perspective du tournoi continental", dira, à ce sujet, notre interlocuteur. Et de renchérir : "Gourcuff a déjà une idée très large de la troupe dont il a la charge, des qualités et des défauts de chaque joueur, des forces et faiblesses de son onze. A lui de profiter des trois rencontres qui restent à jouer face à trois adversaires différents, le Malawi, le Mali et l'Ethiopie pour essayer des variantes, mettre en place des alternatives ou tout simplement renforcer les acquis du noyau dur actuel." "Contrairement à certains de ses prédécesseurs, le sélectionneur actuel a même le temps de lancer dans le bain de la compétition officielle des éléments qu'il a déjà supervisés et qui lui auraient tapé dans l'œil, afin de tester leurs aptitudes dans un contexte proche de ce qui se fera au Maroc", ajoutera encore Lakhdar Belloumi, peu avare en éloges à propos du dernier rempart des Verts qu'il n'hésitera point à désigner homme du match. "Encore une fois, Raïs M'bolhi a été décisif et a grandement contribué, par ses arrêts réflexes, à la performance réalisée au Malawi. Il a prouvé, si besoin l'est encore, que c'est un keeper de classe mondiale", estime le consultant de Liberté Foot.