À moins de 24 heures de la finale aller de la 18e édition de la Ligue des champions d'Afrique entre l'Entente de Sétif et Vita Club à Kinshasa, la tension est montée d'un cran du côté d'Aïn El-Fouara. En effet, tout Sétif parle de cette finale et les chances de son équipe de s'adjuger le sacre africain. À ce titre Liberté s'est rapproché de certains anciens joueurs ayant participé à la double confrontation de la finale de 1988 face au club nigérian d'Iwuanyanwu Owerri, à l'issue duquel l'Aigle noir a remporté son premier titre continental devenant du coup le troisième club algérien à avoir accaparé le sacre le plus prestigieux interclubs du continent après le MCA en 1976 et la JSK en 1981. Et s'il y a bien un élément dans le onze des Noir et Blanc dirigé alors par le défunt entraîneur Mokhtar Aribi qui a grandement participé à la consécration finale, c'est bien le portier Antar Osmani. Ce dernier avait, pour rappel, permis à son team de passer le cap du prestigieux club égyptien du Ahly du Caire en demi-finale au Cairo Stadium et ce, en arrêtant deux penaltys lors de la série des tirs au but. "Tout d'abord, laissez-moi féliciter les joueurs et le staff technique pour avoir atteint la finale de la LDC, ce qui n'est pas à mon sens à la portée de tout le monde. Pour ce qui est de la rencontre de demain, j'estime que nos joueurs doivent rester vigilants et se montrer volontaires notamment au début du match. Les Congolais vont essayer par tous les moyens d'arriver au but. Ils doivent également essayer d'aller de l'avant et mettre en danger cette équipe qui a presque les mêmes caractéristiques que TP Mazembe que nous avons affronté en demi-finale. L'idéal, c'est d'essayer de marquer un but et éviter d'encaisser. Moi en tout cas, je crois que notre équipe a les moyens pour revenir avec un résultat positif, ce qui va lui permettre d'entrevoir dans de bonnes conditions la deuxième manche à Blida. J'espère de tout cœur que notre équipe pourra remporter ce titre et honorer comme il se doit les couleurs de notre club et ceux du pays", nous a dit le célèbre keeper sétifien qui a remporté, deux ans après, la CAN-1990 avec les Verts sous la conduite de feu Abdelhamid Kermali. Boulahdjilet : "Eviter le piège de l'adversaire" C'est presque le même son de cloche chez Djihad Boulahdjilet, l'un des meilleurs milieux relayeurs de son époque et qui avait été l'un des artisans du sacre de 1988. "Je pense que les conditions ne sont pas les mêmes. À notre époque, c'était très difficile d'aller jouer en Afrique. Maintenant, beaucoup de choses ont changé. Et puis, l'équipe actuelle a grandi au fil des matches. Personne ne misait sur elle au début. Elle a gagné également en maturité. Je pense que nous avons un bon coup à jouer lors de celle finale. Il faudra surtout rester lucide et ne pas tomber dans le piège de l'adversaire qui va tout faire pour nous perturber. Le plus important pour nous, c'est d'essayer de réaliser une bonne performance qui va nous permettre d'appréhender la deuxième finale à Tchaker sans pression. Tout ce que je peux vous dire, c'est que le groupe est motivé pour réussir une bonne performance et se mettre dans le bon couloir pour arracher le sacre africain", nous a dit pour sa part l'actuel directeur sportif du club qui fait également partie du staff technique du coach Kheïrredine Madoui. De son côté, Mustapha Ghrib, l'ancien virevoltant attaquant, a tenu à rappeler l'importance d'un bon résultat à l'extérieur. "Bien que la mission de nos capés ne soit pas du tout facile devant une bonne équipe de Vita Club, il n'en demeure pas moins que notre équipe a les potentialités pour revenir avec un bon résultat. Les performances réalisées à l'extérieur par les joueurs dans cette compétition seront l'un de leurs atouts pour cette première finale qui, je l'espère, sera couronnée par un résultat positif qui sera la clé pour remporter le titre africain", conclut celui qui est devenu célèbre grâce au but qu'il avait mis dans les cages égyptiennes du Ahly lors de la demi-finale à Sétif. À noter que le match de demain sera officié par un trio arbitral zambien conduit par le directeur de jeu Janny Sikazwe et composé en outre de ses assistants Bruno Tembo et l'Angolais Jerson Emiliano Dos Santos. Le quatrième arbitre est Wellington Kaoma et le commissaire au match est le Gabonais Pierre-Alain Mounguengui. F. R.