Les Etats-Unis d'Amérique sont l'invité d'honneur de la 19e édition du Sila, qui verra la participation de 926 exposants représentant 43 pays issus de quatre continents, dont 267 éditeurs algériens, répartis sur une superficie de 20 000 m2. Coïncidant avec le 60e anniversaire du déclenchement de la Révolution, le Salon propose diverses tables rondes et conférences ayant trait à l'histoire. Hamidou Messaoudi, commissaire du Salon international du livre d'Alger (Sila), a tenu, hier après-midi, au pavillon central du palais des expositions Safex (Pins Maritimes), une conférence de presse, durant laquelle il a présenté les grandes lignes de la 19e édition, prévue du 30 octobre au 8 novembre prochain (de 10h à 19h), et placée sous le thème : "Le Livre et nous". Cette conférence a été marquée par la présence de la ministre de la Culture, Nadia Labidi, et le ministre de la Jeunesse, Abdelkader Khomri. Le ministre des Moudjahidine, qui devait également être présent, n'a pu, en fin de compte, se libérer. Mme Labidi a prononcé un discours, dans lequel elle a estimé que sa présence était une manière d'"encourager" le travail qui a été fait et qui se fait par tous les acteurs du livre et les organisateurs du Sila. Elle a également soutenu que le Sila était "un rendez-vous très attendu, une des plus grandes manifestations culturelles en Algérie", tout en rappelant que la loi sur le livre, actuellement en débat à l'APN, pourrait être considéré comme "un acquis" et "un point de départ à même d'organiser les manifestations autour du livre". Selon la ministre de la Culture, cette loi a permis la création "d'une plateforme de débat". "Il est très important que les professionnels de l'édition rejoignent un atelier qu'on organisera prochainement pour prendre part à un débat", a-t-elle annoncé. Mme Labidi, qui a salué le travail des associations (en leur demandant de s'impliquer davantage), a, en outre, annoncé que son département encourage la lecture mais aussi l'écriture, à travers notamment la mise en place prochaine de résidences d'écriture et d'un grand prix du roman. Dans son allocution, la ministre a aussi rappelé le travail qui se fait avec les ministères de la Jeunesse et de l'Education nationale – encourager la lecture et accorder plus d'importance aux matières artistiques. De son côté, le commissaire du Sila, M. Messaoudi, qui a déclaré que le Sila-2013 avait accueilli "plus de 1 300 000 visiteurs", a présenté le programme de cette édition. Le Sila-2014 verra la participation de 926 exposants représentant 43 pays issus de quatre continents, dont 267 éditeurs algériens, répartis sur une superficie de 20 000 m2. Le programme d'animation se répartira en deux volets : le premier est dédié à la littérature avec plusieurs tables-rondes, et le deuxième s'inscrit dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale. Ainsi, des historiens et chercheurs algériens et étrangers aborderont plusieurs thèmes ayant trait à l'histoire. Comme chaque année, le Sila organise plusieurs hommages : cette année, il sera question d'hommages à Emmanuel Roblès, Jean-Louis Hurst, Samih El-Kacem, Gabriel Garcia Marquez, Abou El-Kassem Saâdallah. A cela s'ajoute un programme cinéma, organisé aussi bien au niveau de la Safex qu'à la Cinémathèque algérienne et qui comporte des projections de plusieurs films, notamment des adaptations cinématographiques à partir d'œuvres littéraires. Quant à l'invité d'honneur, en plus d'un stand qui lui sera réservé et des projections, trois auteurs américains, à savoir Marc Greaney, Eyre Price et Jennifer Steil, prendront part à cette édition et animeront une table ronde. Le programme est certes riche cette année, mais hélas, sans figures dominantes du monde de la création littéraire. Pourtant, le Sila est l'événement culturel le plus important de l'année.