Des propriétaires de constructions illicites de la localité du Figuier se sont regroupés avant-hier devant le siège de la daïra et de la wilaya de Boumerdès pour "dénoncer" les décisions de démolition qui leur ont été notifiées par l'APC. Les protestataires qui ont érigé, il y a quelques semaines, des baraques sur un site de chalets s'interrogent sur la politique de deux poids, deux mesures appliquée pour les constructeurs illicites. "Ils ne veulent pas démolir les villas construites à Foes sur des conduites de gaz et sur les conduites d'eau, mais ils veulent démolir nos modestes baraques", relèvent-ils. Les manifestants, qui ont été reçus par le maire et par le chef de daïra, ont tout simplement demandé à être recasés dans de nouvelles habitations. Selon eux, les autorités locales leur ont promis des logements dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire, mais ils ne se sentent pas rassurés par cette promesse. Des propos qui ne sont pas du goût de beaucoup de responsables locaux qui refusent de se plier aux exigences de constructeurs illicites. "Il y a complaisance, voire une complicité quelque part, sinon, comment expliquer que ces gens-là aient pu construire des bidonvilles en toute tranquillité en l'espace de quelques semaines et en plus sur un site de chalets au moment où le gouvernement est en train de démolir les anciennes habitations précaires pour y recaser leurs occupants", nous a affirmé un cadre de la wilaya. "Où étaient les services de l'APC et de la Duch quand ces personnes ont entamé les travaux ?" s'est interrogé un autre élu de l'APW. N. Z.