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Sommet du G8
Publié dans Liberté le 07 - 06 - 2004

Le G8 examine cette semaine la question de la démocratie chez les Arabes, en présence de chefs d’États arabes, dont Bouteflika.
À l’origine, Bush avait sommé les dirigeants arabes de s’appliquer la recette contenue dans son propre plan intitulé le GMO (Grand Moyen-Orient), visant à établir, du Maroc au Pakistan, les normes internationales en matière de droits de l’homme et des femmes et les principes de bonne gouvernance en usage dans les démocraties. Sa déconvenue en Irak et le scandale de la torture exercée par ses boys contre les Irakiens l’ont contraint à nuancer ses exigences. Il concède aux régimes arabes de mener à leur convenance les indispensables réformes qui les interpellent. L'engagement des chefs à lancer des réformes politiques et économiques, pris le mois dernier à leur sommet de Tunis, laisse ainsi à chaque pays le choix d'adopter le rythme qui lui sied.
Ce qui risque d'en limiter la portée, connaissant les aptitudes récurrentes des régimes arabes à différer les échéances démocratiques. Le document intitulé “Processus de développement et modernisation’’ les astreint tout de même à lancer des réformes politiques et économiques, notamment à instaurer la démocratie par le respect des droits de l'Homme et de la liberté d'expression, ainsi qu'à promouvoir le rôle des femmes dans la vie publique. C’est, en soi, une grande avancée quand on analyse la démocratie dans le monde arabe et les archaïsmes qui marquent la majeure partie de ses dirigeants. D’ailleurs, ceux qui ont rué dans les brancards, ce sont les régimes à l’autoritarisme tranché et où les pouvoirs sont ouvertement patrimoniaux. L’Égypte, l’Arabie saoudite et la Syrie sont montées au créneau, faisant barrage à l’admission de valeurs démocratiques au motif de l’exception religieuse et culturelle. Une vue de l’esprit que partage entièrement l’islamisme radical et son aboutissement, le terrorisme islamiste. Du coup, dans le débat, le Maghreb s’est retrouvé le bon élève. Dans cette région, la modernité a fait des percées dans plusieurs domaines. Les sociétés maghrébines, pour des raisons historiques mais également sociologiques, sont plus à même de s’appliquer les standards universels. Au Maghreb, la démocratie est tant et si bien dans la tête des populations que les États ont été obligés de faire des compromis, adoptant des institutions d’apparence démocratique et usitant eux-mêmes de langages démocratiques. Là , les luttes citoyennes pour la démocratie sont à un stade avancé et l’islamisme politique, réduit à ce qu’il représente vraiment, au plus 20% de l’électorat. Les démocrates arabes pur jus estiment que sans calendrier pour la mise en œuvre des réformes, la déclaration de Tunis n'a aucun sens, dénonçant également l’aptitude des régimes arabes à la manipulation et au rafistolage de forme. À leurs yeux, des processus de réformes sont en cours dans plusieurs pays sans que cela ne change, en quoi que ce soit pour les sociétés arabes, toujours victimes de l’arbitraire et de dénis de droits. Dans beaucoup de pays arabes, l’état d’urgence est toujours en vigueur. Cela dit, les réformes sont inéluctables dans tous les pays arabes. Leur réalisation dépend de pressions internationales mais, pour beaucoup, des luttes que mènent les sociétés qui savent ce qu’elles ne veulent plus. Par ailleurs, l’islamisme radical invoqué par les chefs arabes pour ne pas lâcher bride ne s’est développé que parce qu’ils n’avaient laissé aucune autre alternative à leurs populations et parce que, eux aussi, ont fait de la religion un véritable fonds de commerce.
D. B.


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